Battu dès le premier tour du Rolex Paris Masters par l’Américain Tommy Paul (6−3, 3–6, 3–6), Gilles Simon s’est trouvé « beaucoup trop tendu » pour s’imposer ce mardi. Au‐delà de sa défaite, le Niçois a notamment été questionné sur le système de points gelés ainsi que sur la baisse de certains prize money qui favorisent les mieux classés…
« Là, dans les faits, jamais le Top 30, dans l’histoire du tennis, n’a été autant avantagé, depuis la reprise. Ils ont pu jouer des tournois avec des prize money normaux, ils ont pu jouer des tournois où ils jouaient pour 45 points, 90 points à chaque fois ; ce n’étaient que des tournois bonus pour améliorer leur bilan. Étant 50e mondial, j’étais dans les qualifications de partout ; on a des tableaux de qualifications où c’était très dur. Pour améliorer ton score, il faut que tu passes quatre tours. Du coup, tu es en qualifications, les prize money ne sont pas les mêmes, il y a eu de grosses réductions de prize money sur les 250, ce ne sont pas les mêmes. J’ai dû faire des choix, même à Cologne : à un moment donné, tu ne peux pas venir avec ton coach, ton kiné chaque semaine, quand tu es déficitaire semaine après semaine en tant que joueur. C’est pour cela que je disais que les joueurs ont fait de grosses concessions aussi. Dans cette période, les tournois sont en difficulté, et je l’entends très bien et c’est normal, ce n’est pas la logique, mais la seule chose c’est que dans ce cas, si tout le monde y perd… On joue mais est‐ce que c’est si bien de jouer ? Est‐ce qu’il faut absolument jouer ? C’était cela la question de base. La réponse a été : oui, il faut jouer partout, remettre le circuit en route et jouer, avec ces conditions, mais je ne suis pas très à l’aise avec la situation », a déploré un Gilles Simon toujours autant concerné par la « politique » de l’ATP.
Publié le mardi 3 novembre 2020 à 18:19