Eliminé d’entrée à Bercy par le Japonais Kei Nishikori, Jo‐Wilfried Tsonga conclut son année 2013 par une cruelle défaite. Contrairement à l’année dernière, le Français ne sera pas présent au Masters de Londres. Retour sur une saison mitigée.
« Remporter l’un des quatre titres majeurs du circuit est possible. Mais pour cela, je dois être au top niveau. Aujourd’hui, je crois en mes chances. Comme je l’ai déjà prouvé, je peux battre les meilleurs joueurs ». Tels étaient les mots de Jo‐Wilfried Tsonga en fin d’année dernière. Cinq ans après sa finale à l’Australian Open face à Novak Djokovic, le Manceau était prêt à casser la baraque et à soulever son premier trophée du Grand Chelem. Le public français n’attendait qu’une chose, le voir remporter Roland Garros, comme un symbole, 30 ans après Yannick Noah. Au mois de mai à la Porte d’Auteuil, il réalise l’exploit de battre maître Roger Federer sur la terre parisienne. Qualifié pour les demi‐finales, le numéro un français touche au but. C’est sûr, Jo en est capable. Il va le faire. Après des années passées derrière le Big Four, c’est le moment d’entrer dans l’histoire.
Seulement voilà, ce qui aurait pu être un rêve éveillé s’est transformé en cauchemar pour le Manceau. Ferrer l’emporte et l’espoir s’essouffle. Cette émotion que nous avons tous ressentie sur le Philipe Chatrier nous a presque fait oublier que cette année, Tsonga… est resté Tsonga ! Son début de saison n’a malheureusement pas été aussi tonitruant qu’il l’aurait souhaité. Après Roland Garros, obligé d’abandonner au deuxième tour de Wimbledon face à Ernest Gulbis, il est écarté des terrains pour une durée de trois mois. Un genou au sol, Jo le guerrier est blessé. Son retour se devait d’être fracassant. Le Français a frappé, mais pas assez fort. Il présente aujourd’hui un ratio victoires/défaites assez similaire à celui de l’an passé. Avec 70% de victoires, la progression ne s’est pas faite sentir. Alors qu’il était dans la course au Masters, le Manceau doit même faire une croix sur Londres, où il était présent lors de l’édition 2012. Pire, il est doublé par Richard Gasquet sur qui reposent maintenant les espoirs tricolores. Le coup de grâce est porté à Bercy par un valeureux Japonais. Loin des lauriers des Grands Chelems, le Français a dû se contenter d’un titre à Marseille et de demi‐finales en Masters comme maigre consolation. Point final d’une saison frustrante ?
Si le Français n’a pas ébloui cette année, il ne s’est pas effondré non plus. Avec des demi‐finales en Masters 1000, un quart de finale à l’Australian Open et bien sur sa demi‐finale à Roland Garros, Jo a su répondre présent sur de nombreux gros tournois. Pour un joueur blessé pendant une longue durée, survivre dans le top 10 prouve que les qualités tennistiques sont toujours présentes. En gage d’optimisme, cette semaine Bercy peut être un nouveau tournant pour le Français avec l’arrivée de Thierry Ascione et Nicolas Escudé. Les deux hommes ont déclaré : « Il (Tsonga) a toujours dit qu’il voulait gagner un Grand Chelem. Il nous a demandé de l’y emmener. On va tout donner pour. » Si cette année n’était pas la bonne, espérons que ça sera la prochaine pour Jo !
La raquette de Jo‐Wilfried Tsonga, ici !
Publié le mercredi 30 octobre 2013 à 17:23