Pourtant très à l’aise lors du premier set, Richard Gasquet s’incline en quarts de finale de Rome, 7–6(4) 6–3, face à David Ferrer. Semblant peu à peu baisser le pied physiquement, le Français est sorti en 1h47 de combat. Il ne réitère pas la même performance que l’année dernière où il avait atteint les demi‐finales mais semble prêt à en découdre à Roland Garros.
A deux points du set à 5–4, 30–30, menant 4–2, service à suivre, dans le tie‐break : Richard Gasquet sent qu’il a laisser passer sa chance dans la première manche. Et, en effet, il l’a laissée passer. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Breaké à 2–2, il recolle à 3–4 pour refaire la course en tête. Dans un set où les deux joueurs ont proposé un jeu très propre, avec peu de fautes directes, une tactique simple a été de mise : jouer sur le revers adverse. Et à ce petit jeu, chacun a misé sur un type de variation différent. Pour Ferrer, la puissance a plusieurs fois mis en difficulté Gasquet, venant conclure à la volée lorsque l’occasion se présentait. Du côté du Français, plusieurs amorties se sont avérées payantes et ses volées se sont montrées plus efficaces (10 points sur 15 montées), tout comme ses passings (11÷19 pour l’Espagnol). Mais, constamment mis sous pression par un « Ferru » faisant assez rarement le mauvais choix, Richard s’incline au tie‐break, 7–4. Avec les occasions manquées en tête.
On croyait que la perte de la première manche allait lui mettre un coup derrière la tête, il n’en fut point. Au début du second en tout cas. Car le Français break d’entrée son adversaire et semble se remobiliser. C’était sans compter sur un Ferrer qui ne lâche pas l’affaire et, sentant que Gasquet était moins précis qu’en début de partie, accroit sa pression. Il débreak dans la foulée et s’impose ensuite assez tranquillement dans ce deuxième set, 6–3. En manque de jambe, Richard ne pouvait pas espérer mieux face au rouleau compresseur espagnol. Mais sa semaine reste très positive et, s’il n’avait pas bataillé pendant trois heures la veille, il aurait même pu voir plus long dans ce tournoi. Certes, la dimension physique sera très importante à Roland, où les matches se jouent en trois sets gagnants, mais on y joue en moyenne tous les deux jours. De quoi envisager avec optimisme le prochain Grand Chelem.
Publié le vendredi 18 mai 2012 à 14:50