Rafael Nadal domine Novak Djokovic à la régulière en finale à Rome (7–5 6–3 en 2h20). Après sa victoire à Monte Carlo, l’Espagnol confirme qu’il reprend la main sur terre battue face au Serbe. Mais sa marge reste étroite et le suspense demeure entier pour Roland Garros !
Après le « non‐match » de Monaco, Rafael Nadal voulait sa victoire référence sur Novak Djokovic avant Roland Garros. C’est donc à Rome qu’il l’obtient, à moins d’une semaine du grand rendez‐vous parisien, et de quelle manière. Tant tactiquement que mentalement, Nadal a prouvé qu’il était de nouveau capable d’aller battre sa bête noire de la saison passée.
Décidé d’entrée de match à se montrer très offensif, Rafa n’hésite pas à monter au filet. Cela fonctionne plus ou moins bien mais c’est néanmoins suffisant pour aller chercher le premier break du match à 2–2. Soudain réveillé par cette première alerte, Djokovic entre alors vraiment dans son match. Les deux pieds bien à l’intérieur du court, le Serbe reprend le contrôle des échanges. Il dicte le jeu et Nadal court. Il impose sa cadence et Nadal subit. Débreakant dans la foulée, Novak semble alors prendre l’ascendant. Très menaçant sur les engagements adverses, il est même tout proche de se procurer une balle de set à 5–4 30A, alors que Rafa est au service. C’était sans compter sur une erreur d’arbitrage presque décisive qui prive le Serbe d’un point tout fait. Sans se déconcentrer, Nadal boucle son jeu de service (5–5) et profite des hésitations adverses pour breaker (6–5). Car en face, Djoko’ bouillonne. Incapable d’évacuer ce fait de jeu de ses pensées, le Serbe perd le fil et la première manche avec (7–5). Ce set qui lui était presque promis lui échappe donc après une heure et quart de jeu. Et ça, c’est franchement douloureux.
D’autant plus douloureux lorsque l’on sait que depuis 2005, Rafael Nadal n’a perdu que deux matches sur terre battue, pour 199 victoires, après avoir gagné le premier set. Mathématiquement, le Serbe a donc moins de 1% de chances de l’emporter. Dès lors, comment peut‐il encore espérer gagner ce match alors que cette erreur d’arbitrage mine toujours son mental ? Breaké d’entrée de second set, le numéro 1 mondial n’en finit pas d’envoyer des signaux négatifs. Où sont passées sa patience, ses constructions de points et sa détermination du premier set ? Alors qu’il multiplie les fautes – 41 sur l’ensemble du match – Nadal, lui, monte en puissance. Sans donner d’angle à son adversaire, l’Espagnol soigne ses trajectoires et s’efforce de tout ramener dans le court. En défense, il est exceptionnel. Dans le petit jeu au filet, il mystifie le Serbe. Bref, Nadal est véritablement en train de dégouter son adversaire qui ne sait plus vraiment comment gagner un point.
Après 2h20 de jeu et sur une dernière double faute serbe, le Majorquin conclut l’affaire, 7–5 6–3. Si ce match était, il est vrai, très serré, Rafael Nadal a prouvé qu’il était de retour à son tout meilleur niveau sur terre battue. Les blocages psychologiques face à Novak Djokovic sont oubliés. La confiance est de retour. Cela tombe bien, Roland Garros, c’est dans 6 jours.
Publié le lundi 21 mai 2012 à 14:39