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Tsonga en mode patron

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Très belle perfor­mance de Jo‐Wilfried Tsonga qui sort Juan Martin Del Potro en deux sets, 6–4 6–1, et se qualifie pour les quarts de finale du Masters 1000 de Rome. En atten­dant de rencon­trer Novak Djokovic, le Français a réalisé un match très complet, faisant mieux que résister à la puis­sance argen­tine. Il est le deuxième bleu qualifié à ce stade de la compé­ti­tion, après la victoire de Richard Gasquet un peu plus tôt dans la journée face à Andy Murray.

Il savait qu’il pouvait le mettre en diffi­culté. Il savait même qu’il pouvait le battre. Mais il ne se doutait sûre­ment pas que cela lui pren­drait si peu de temps. En 1h24, Jo‐Wilfried Tsonga a enraillé la machine Juan Martin Del Potro et profité de sa petite baisse de régime. L’Argentin restait sur une belle demi‐finale du côté de Madrid, le voilà qu’il quitte la compé­ti­tion dès les huitièmes dans la capi­tale italienne. La faute à un Français qui a réalisé un très grand match sur tous les points. Au service, il concède seule­ment deux balles de break. En retour, il agresse l’Argentin sur presque toutes les balles – ce dernier ne rempor­tant que 49% des points derrière sa première – et ne le laisse pas réaliser un seul ace. Dans l’échange, malgré quelques fulgu­rances adverses en coup droit, il répond présent et remporte la majo­rité des échanges longs.

Lors du premier set, malgré un break de retard à 1–2, Jo ne se décou­rage pas et continue de mettre la pres­sion sur l’Argentin. Revenu à 3–3, il prend le service de son adver­saire sur sa troi­sième tenta­tive et conclue la manche sur un revers super­so­nique long de ligne. Souvent engagés dans de longs bras de fer, les deux joueurs proposent un flori­lège de coups gagnants alliant puis­sance et audace. Mais à ce jeu là, le Français prend de plus en plus la mesure de Del Potro et aligne notam­ment un onze points à un au milieu du deuxième set. C’en est trop pour le géant de Tandil qui s’agace et ne réussit pas à se procurer la moindre balle de break. Jo, tout en sérieux, s’ad­juge la manche 6–1. Un score pas si sévère que ça tant il s’est montré volon­taire et disci­pliné sur la quasi‐totalité de ses coups de raquette. Une constance qu’il a intérêt de garder pour la suite du tournoi.

En effet, c’est le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, qui se présen­tera face à lui pour une place en demie. Lui aussi a eu droit à un match où la bataille en fond du court a fait rage. Qualifié en trois sets, le Serbe a eu moins de réus­site que Tsonga ce soir. Mais il n’en reste pas moins un adver­saire plus que redou­table sur terre battue, comme en témoignent ses victoires en 2011 face à Nadal sur sa surface de prédi­lec­tion. Quoi qu’il en soit, le Français tient sa victoire réfé­rence sur l’ocre et peut d’ores et déjà penser à Roland Garros avec une certaine séré­nité. Pas sûr cepen­dant qu’un quart de finale suffise à son appétit ; en tout cas il ne suffi­rait pas au nôtre. Avec Richard Gasquet qui sera opposé à David Ferrer, la France a deux chances de voir pour la deuxième fois de la saison sur terre un de ses joueurs en demi‐finale d’un Masters 1000, après celle de Gilles Simon à Monte Carlo. Pour réitérer pareille perfor­mance Porte d’Auteuil ?

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