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Andy Murray relance la machine

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Andy Murray n’a pas fait de détail ! Invité de dernière minute à Rotterdam, l’Ecossais a fait honneur à sa wild­card en domi­nant Edouard Roger‐Vasselin au premier tour 6–3 6–3. Une victoire aussi logique que rassu­rante pour le sixième joueur mondial qui retrou­vait la compé­ti­tion après son quart de finale à Melbourne. Avec ce succès, Andy remet les pendules à l’heure : il va mieux et est prêt à le prouver sur les courts.

Andy Murray était au coeur de nombreuses ques­tions avant son entrée en lice à Rotterdam. Est‐il plei­ne­ment remis de son opéra­tion du dos ? Peut‐il remonter au clas­se­ment ATP ? Est‐il assez armé pour gagner le tournoi ? S’il n’a pas répondu à toutes ces inter­ro­ga­tions, l’Ecossais a envoyé un signal fort à ses détrac­teurs et aux plus scep­tiques. Très tran­chant dans ses coups, il a égale­ment affiché une soli­dité qu’on ne lui connais­sait plus au service. Ajoutez à cela un certain esprit revan­chard et une confiance sur le retour et vous obtien­drez le cock­tail parfait du top player. Evidemment, son jeu est encore perfec­tible, heureu­se­ment. Mais sa capa­cité à mettre son adver­saire hors du coup dès les premiers échanges n’avait plus fait surface depuis l’année dernière. Une assu­rance tous risques qui a écoeuré ERV, pour­tant souvent entre­pre­nant sur la mise en jeu adverse.

ERV lâche son service… et le match

Il n’a pas fallu long­temps avant de voir les espoirs du Français s’en­voler. Après avoir remporté son premier jeu de service du match, ERV lâche le suivant et permet à Andy Murray de prendre les devants d’en­trée de jeu. Visiblement décidé à prendre son adver­saire à la gorge, Andy Murray attaque sur chaque balle, monte au filet et offre une jolie diver­sité dans son jeu. Signe que la forme revient. Roger‐Vasselin tente alors de jouer les conquis­ta­dors sur le service du Britannique mais Murray sort les barbelés et remet tout bien, même lors­qu’il est en danger. Surtout lors­qu’il est en danger d’ailleurs. Le Français se contente alors de conserver son service tout en essayant de poser problème à Andy en retour­nant fort. Une dépense d’énergie pour revenir au score qui lui sera fatale puis­qu’il perd son service à 3–5 et permet au sixième joueur mondial d’empocher le premier set. 
Le second acte reprend sur les mêmes bas. Andy est au‐dessus et cela saute aux yeux. Il remporte aisé­ment son premier jeu de service et pique, dans la foulée, celui du Français. A 3–0 dans le deuxième set, la messe est dite. Pourtant, ERV ne cède pas et donne du fil à retordre à Andy qui, par deux fois, voit son adver­saire à un point du break. Mais l’Ecossais a plusieurs cordes à son arc. On dit que c’est dans les moments impor­tants qu’on recon­naît un grand joueur. Menacé (bien que légè­re­ment), Murray envoie la purée sur première balle et arrose ERV qui ne peut qu’ef­fleurer le fol espoir d’un débreake. La fin du match est logique, Andy déroule, Edouard main­tient le suspense mais se fait à l’idée qu’il ne pourra pas revenir. Si prendre un jeu de service est diffi­cile, imaginez ce qu’il en est pour trois…

Véritable réponse en quarts

Fort de ce succès, Andy Murray confirme une infor­ma­tion non‐officielle au début du tournoi : il est à Rotterdam pour gagner. De retour dans le tableau du tournoi hollan­dais pour la première fois depuis 2011, Murray béné­ficie en plus d’un tirage plutôt clément pour le prochain tour. Il affron­tera le jeune Dominic Thiem, jeune autri­chien de 20 ans. Prometteur certes, mais beau­coup trop tendre pour prendre la mesure d’un adver­saire de la trempe de l’Ecossais. Il sera toute­fois inté­res­sant de juger la manière dont Murray parvient à enchaîner les matchs. S’il ne faut pas sous‐estimer Thiem, ça n’est qu’a­près que le tournoi du Britannique devrait prendre tout son sens. En quart de finale, il croi­sera la route de Jo‐Wilfried Tsonga ou Marin Cilic. Des adver­saires contre lesquels il n’a perdu qu’une fois (en huit rencontres contre Jo et neuf contre le Croate) mais au niveau Top 20. Les ques­tions encore en suspens ne le seront alors plus. C’est pour­quoi Andy est à Rotterdam. Pour affronter des grands joueurs. Pour aller au bout du tournoi, comme en 2009.