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Goffin, 3 ans après

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3 ans c’est long. C’est le temps que David Goffin a mis pour remporter un nouveau titre ATP après celui qu’il avait obtenu à l’Open de Moselle en septembre 2014. 12ème mondial, le talen­tueux belge s’est défait de l’im­pré­vi­sible ukrai­nien Alexandr Dolgopolov au terme d’un match de très bonne qualité. Il l’emporte en trois manches accro­chées 6–4, 6–7(5), 6–3 et 2h05 de jeu. C’est le troi­sième titre de sa carrière.

David Goffin est arrivé à Shenzhen avec le statut de tête de série numéro 2 et on peut dire qu’il a fait respecter son rang. Auteur d’un début de tournoi rela­ti­ve­ment solide où il a éliminé Donskoy et Young, le Belge avait eu beau­coup plus de mal, en demi‐finale, face au Suisse Henri Laaksonen. Il se présen­tait alors en finale face à un adver­saire qu’il n’avait jamais battu en deux confron­ta­tions. Car si le 12ème mondial est un joueur sérieux et régu­lier, ce n’est pas vrai­ment le cas de Dolgopolov qui possède un jeu explosif et surpre­nant. Une bonne recette pour contre­carrer les plans du Belge. Le match démarre tran­quille­ment où les deux hommes tiennent leur mise en jeu avant que Goffin ne break sur sa seule occa­sion à 3 partout. Vexé, l’Ukrainien accé­lère et tente un retour en se procu­rant une balle de debreak dans la foulée, en vain. Le leader de l’équipe de Belgique de Coupe Davis démarre parfai­te­ment cette finale.

Dolgopolov se révolte

Après s’être procuré quatre balles de break d’en­trée sans en convertir une seule, David concède un double break surpre­nant en accu­mu­lant les fautes directes, 5–1. Le 53ème mondial peut souf­fler et s’ap­prête à servir pour une troi­sième manche. Sauf que le natif de Rocourt ne l’en­tend pas de cette oreille et enchaîne 4 jeux de rang pour revenir à 5–5 et disputer un tie‐break ines­péré. Un coup d’épée dans l’eau puis­qu’il s’in­cli­nera fina­le­ment, peut‐être un peu émoussé après avoir recollé au score. Les deux joueurs sont solides sur leur mise en jeu et l’ul­time set s’an­nonce serré et stres­sant. Ce sera le cas puisque dans un scénario simi­laire au premier set, Goffin profite d’une baisse au service du natif de Kiev qui se fait breaker blanc au pire des moments (4−3). Le Belge est à un jeux d’un premier titre ATP depuis trois ans, une éter­nité pour celui qui est installé dans le top 15 depuis un moment et qui a perdu deux finales cette année (à Sofia et Rotterdam). Sur son unique balle de match, il remporte le point sur un magni­fique passing long de ligne et peut enfin exulter. 

Une belle revanche après une bles­sure injuste

Ce titre va faire énor­mé­ment de bien à celui qui avait perdu six de ses huit finales dispu­tées sur le circuit. C’est égale­ment une belle revanche après sa bles­sure contractée à Roland Garros suite à sa glis­sade sur une bâche mal rangée en fond de court lors de son match du troi­sième tour face à Zeballos. Par la suite, le Belge avait manqué toute la saison sur gazon et avait eu du mal à retrouver son meilleur niveau en s’in­cli­nant au deuxième tour de Umag, Gstaad et Montréal et au premier tour de Cincinnati. David Goffin confirme donc son retour au premier plan et ce n’est peut‐être pas une bonne nouvelle pour l’équipe de France de Coupe Davis …

Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 59, le dernier numéro de notre maga­zine GrandChelem… Bonne lecture !

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