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Miracle pour Dimitrov

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Grigor est béni ou alors c’est Anderson qui n’a pas de mental. Alors qu’il servait pour le match à 5 à 4 dans l’ul­time manche après avoir breaké le Bulgare, le Sud‐Africain obte­nait deux balles de match. Sur la première, il commet­tait une erreur « accep­table ». Sur la seconde, suite à une première balle de service tout juste remise par son adver­saire, Kevin n’avait plus qu’à « pousser » la balle dans le court. Hélas, sa balle trou­vait la bande. Par la suite il tentait de rester à flot mais le tie‐break était vrai­ment de trop pour son cerveau et cela se comprend (5−7, 7–5, 7–6 (6)). Dimitrov jouera Tsonga en demi‐finale.

Il faut bien resi­tuer le tour­nant du match. Anderson mène 5–4 dans le dernier set, il est au service. Le géant déroule son jeu, et mène 40–15. Tout va bien. Sur sa première balle de match, il tente un énième coup droit gagnant, mais rate. Calme, concentré, Anderson sort alors une première dont il a le secret sur le revers de son adver­saire qui remet la balle comme il peut. Celle‐ci rebondit juste derrière le filet à la bonne hauteur pour le Sud‐Africain qui s’est préci­pité logi­que­ment pour la cata­pulter de l’autre côté. Le match est plié..ou presque puis­qu’il trouve la bande du filet, on ne sait toujours pas comment…

Suit alors six fautes directes, Dimitrov qui n’en deman­dait pas tant, en profite alors pour prendre le comman­de­ment (6−5). On se dit alors que Kevin va craquer. Mais c’est tout le contraire, il reste placide, garde son calme et parvient même dans ces condi­tions à obtenir le droit de jouer un tie‐break, comme cela avait été le cas lors de leur finale à Acapulco. 

Six fautes d’af­filée

Dans ce jeu décisif, il prend même les devants en atta­quant encore d’avan­tage alors que son adver­saire se contente toujours de patienter. Poussé par une petite brochette de suppor­ters, le Bulgare tente alors de serrer le jeu en sortant notam­ment un passing de fou à 2 partout. Mais tout cela ne perturbe pas le « géant » Anderson qui continue à prendre le filet d’as­saut et à sortir des aces (5−4).

Contre toute attente, c’est à ce moment, alors qu’il a le match à sa portée puis­qu’il est au service qu’Anderson s’embourbe en donnant deux points à son adver­saire. Dimitrov obtient donc presque à la surprise géné­rale sa première balle de match (6−5) mais il sort un coup droit de quelques centi­mètres. La tension monte alors fran­che­ment d’un cran. A 6–7, Kevin commet alors inexo­ra­ble­ment l’ir­ré­pa­rable, une double faute. Dimitrov peut exulter, il revient de très très loin.
Ce match confirme donc que le tennis est un sport qui peut être cruel, mais ça, on le savait déjà. A noter, le compor­te­ment exem­plaire de Kevin Anderson qui devait en avoir « gros sur la patate » comme l’on dit…

La balle de match en question

Et le passing de « fou » de Dimitrov