David Nalbandian continue sa série de victoires après son titre à Washington par une victoire pleine d’abnégation 7–5 3–6 6–3 face à David Ferrer. Un match décousu et riche en rebondissements, avec ses quelques moments de fulgurance pour l’Argentin qui a tout de même commis plus de 50 fautes directes. Si ça devrait passer au prochain tour contre Tommy Robredo, Nalbandian devra faire mieux s’il veut espérer passer les huitièmes, où il aura fort à faire face à Gulbis ou Söderling.
Les choses démarrent bien pour Nalbandian pour sa onzième confrontation avec David Ferrer. Profitant de la qualité de ses retours, Nalby, qui agresse même les premières de Ferrer, s’offre trois balles de break dans le deuxième jeu de service de Ferrer mais l’espagnol s’accroche. Grand bien lui en fait puisqu’il profite d’un très mauvais jeu de service de l’Argentin pour breaker dans la foulée, mais Nalbandian recolle immédiatement. Le match est assez irrégulier et on ne reconnaît que rarement le Nalby insatiable de Washington, avec notamment beaucoup de fautes en revers (plus de 10 dans le premier set) alors que Ferrer semble chercher son rythme pour ses débuts sur dur. Ceci dit Nalby fait ce qu’il faut pour sauver une balle de set à 5–4. L’Argentin retrouve la qualité de son tennis et la précision de ses frappes au bon moment pour breaker à 5–5.
Dans le deuxième set, les fluctuations du jeu de Nalbandian se poursuivent puisqu’il concède le break d’entrée, mais il prouve encore une fois que quand il veut il peut en débreakant avec la manière (et notamment un hallucinant lob de revers). Les deux joueurs tiennent ensuite leurs mises en jeu, pratiquant par moments un tennis très alléchant, mais Ferrer avec sa hargne habituelle prend les choses en main et conclut le deuxième set.
Nalbandian breake d’entrée dans le troisième mais Ferrer recolle immédiatement. Nalby repasse devant au moment propice, breakant Ferrer à 4–3 pour ne plus lâcher la rencontre. Au final, l’Argentin a tout de même commis plus de 50 fautes directes. Il devrait s’en sortir face à Tommy Robredo au second tour, mais son adversaire en huitièmes, qu’il s’agisse de Gulbis ou de Söderling, deux excellents serveurs, lui offrira forcément une opposition moins inconstante que Ferrer qui ne faisait que ses débuts sur dur.
Publié le mardi 10 août 2010 à 21:37