A moins de quatre semaines de l’US Open où il était demi‐finaliste en 2016, Gaël Monfils a été sorti dès son entrée en lice de Washington par Yuki Bhambri (200e) alors qu’il était tenant du titre.
Si l’élimination de Lucas Pouille est inquiétante, ce n’est guère mieux pour Gaël Monfils. Tenant du titre et tête de série numéro 6 dans la capitale américaine, le Parisien a été éliminé par le modeste qualifié indien Yuki Bhambri (200e) en trois manches, 6–3, 4–6, 7–5, et 1h52 de jeu. Une deuxième élimination de suite dès son entrée en lice après son aparté sur terre battue complètement raté à Umag (par le 64e Rogerio Dutra Silva, ndlr) qui lance mal un été de tous les dangers pour la Monf avec en ligne de mire la défense de sa demi‐finale à l’US Open.
Monfils : « Cela va être un été assez compliqué »
Cette défaite fait écho à ses propos suite à son élimination au troisième tour de Wimbledon où il ne cachait pas son anxiété à l’approche de l’été et de la tournée nord‐américaine (propos relayés par Le Figaro) : « Cela va être un été assez compliqué. J’espère bien travailler mais cela risque d’être un été compliqué. C’est mon ressenti. Il va falloir s’accrocher. » Il le faudra car la Monf risque de dégringoler au classement, lui qui a déjà glissé au 22e rang mondial cette semaine. Cette nouvelle contre‐performance pour le protégé de Mikael Tillstrom s’ajoute à une année 2017 décevante et morose en comparaison à celle vécue en 2016. Avant de se rendre dans la capitale américaine, le Tricolore pointait à la 36e place à la Race avec seulement 835 points… Un maigre bilan pour un joueur qui avait atteint la sixième place mondiale fin 2016.
Les doutes s’accumulent
Hasard ou pas, mais le Tricolore a vu son préparateur physique et spécialiste de médecine chinoise, Gaëtan Olivier, quitter son staff le 21 juillet dernier après deux ans et demi de collaboration. Un coup dur pour le Tricolore de 30 ans (31 ans le 1er septembre prochain) tant il avait joué un rôle prépondérant pour le remettre à niveau physiquement. Avant d’aborder une dernière ligne droite décisive avec de grandes échéances (Masters 1000 de Montréal et Cincinnati, US Open et Coupe Davis), Gaël Monfils accumule les doutes et les zones d’ombre. Une situation qui tranche avec celle à pareille époque en 2016 où chacun s’accordait à dire (à juste titre) que le phénomène avait changé, gagné en constance dans son attitude et son jeu, donc dans ses résultats. C’est là aussi que se situe le paradoxe : il n’a jamais été aussi brillant que lorsqu’il avançait dans le flou. Seulement, en est‐il encore capable ? Les prochaines semaines livreront leur verdict…
Publié le jeudi 3 août 2017 à 11:02