À partir du 4 mai prochain, Jannik Sinner aura officiellement purgé sa suspension, en accord avec l’AMA (Agence Mondiale Antidopage). Le retour du numéro un mondial est très attendu des observateurs, parmi lesquels Benoît Maylin. Pour le chroniqueur de Sans Filet, le circuit ATP était orphelin de son patron, alors que Carlos Alcaraz et Alexander Zverev ont plutôt déçu en son absence.
« Rendez‐nous le dopé, l’écrémé, l’innocenté, ce que vous voulez, mais rendez‐nous Sinner. Parce que depuis trois mois, depuis qu’il n’est plus là, c’est la foire à l’angoisse, la kermesse de la détresse. On peut même parler de S.O.S pour Rublev et Tsitsipas, tous les deux naufragés à la 17e et 18e place mondiale. Djokovic, lui, c’est devenu un fantôme. Il hante les couloirs des records, mais il ne fait plus peur à personne. Alcaraz passe dangereusement de l’euphorie au spleen, de l’envie de tout gagner à celle de tout lâcher. En fait, Carlos, c’est un ado de 21 ans qui rêve de vivre sa vie, mais qui est surveillé 24 heures sur 24 et jugé par des millions de parents. Ça le bouffe, ça le ronge à tel point que son entraîneur a peur que son élève disjoncte. Et que dire de Zverev. On a l’impression que dès qu’il s’approche de la terre promise, il se fait des croche‐pattes et il chute. Sascha, c’est Icare en short. En clair, il manque un leader. Rendez‐nous Sinner, un qui assume son rôle. Enfin, on espère, parce qu’il a failli lui aussi tout plaquer en janvier, suite aux regards soupçonneux et accusateurs qu’il croisait dans les vestiaires. Heureusement, il est de retour à Rome pour nous sortir de cet enfer. Et il n’y a pas de meilleur endroit pour ça. »
Publié le mercredi 30 avril 2025 à 18:39