Par ses sacrifices, l’Open d’Australie de Craig Tiley avait offert aux joueurs et aux fans de tennis une véritable parenthèse enchantée grâce au retour du public. Un public bouillant qui plus est, ferveur australienne oblige. Et ce n’est pas Salvatore Caruso qui dira le contraire. Eliminé au 2ème tour du Grand Chelem par son compatriote Fabio Fognini au terme d’un match dantesque, le Sicilien regrette déjà plus que tout la présence de public dans les gradins, comme il le confie lors d’une interview à nos confrères d’Ubitennis.
« Je ne cache pas le fait que la meilleure partie de ce travail manque. Sans rien enlever à ceux qui travaillent au bureau – et je leur tire mon chapeau parce que leur travail est aussi difficile – j’ai l’impression d’aller au bureau tamponner la carte. Je quitte l’hôtel, je viens ici, je m’entraîne et je retourne à l’hôtel. Ensuite, il n’y a pas de contact avec les fans car tu joues dans des stades vides et le soir tu ne peux pas t’amuser, tu ne peux pas sortir dîner – je ne parle pas d’aller faire la fête parce que ça nous manquerait, nous sommes des professionnels et nous devons mener une vie saine. Nous n’avons pas l’habitude, mais nous le faisons par amour du sport, en espérant revenir à une vie normale le plus tôt possible. »
Avant de se projeter sur la suite de la saison, qu’il espère plus chaleureuse : « Revenir bientôt jouer dans des stades pleins serait vraiment le top. Parfois, quand vous avez quelque chose entre vos mains, vous ne réalisez pas à quel point c’est important jusqu’à ce que vous ne l’ayez plus. J’espère qu’entre août et septembre, peut‐être avec le vaccin, nous pourrons en profiter un peu plus en jouant au tennis. »
Nous aussi, Salvatore…
Publié le mercredi 3 mars 2021 à 11:18