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Cela commence mal !

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Pour étrenner son futur trône de n°1 mondial, Rafael Nadal est tombé sur plus fort que lui, en l’oc­cur­rence Novak Djokovic, qui l’a battu en demi finale du Masters Series de Cincinnati (6−1, 7–5) en 1h26 de jeu et au terme d’un match de très grande qualité.

Première info offi­cielle : Rafael Nadal sera n°1 mondial le 18 août prochain, et pas avant. Seconde info : Novak Djokovic, après un léger creux estival, confirme sa superbe saison 2008 et se qualifie pour la finale du Masters Series de Cincinnati où il affron­tera Andy Murray.

Il aura fallu 26 minutes à Rafael Nadal pour rentrer dans son match : le temps pour Novak Djokovic de boucler un premier set excep­tionnel, où le Serbe a tout réussi, ou presque. 45% de 1er service certes, mais 80% de points gagnés au service, et 69% des points remportés au total, profi­tant égale­ment des seconds services de Rafa pour lui donner la leçon (75% de points gagnés). Voilà pour le n°3 mondial, quasi intou­chable pour un Rafael Nadal impuis­sant et dépassé par son adversaire.
La seconde manche fut plus conforme aux attentes soule­vées par cette affiche : des échanges magni­fiques, une rencontre plus équi­li­brée, mais toujours la même variante, à savoir une main‐mise sensible du Serbe sur le court, plus volon­taire et domi­na­teur dans les échanges. Le Serbe semblait simple­ment dans un très grand jour, et la hargne et la comba­ti­vité de l’Espagnol furent insuf­fi­santes devant une telle qualité de jeu déployée par Djokovic. Il réalisa le break au meilleur moment, sur sa seule et unique chance, à 5–5, et finit en roue libre pour se quali­fier pour sa 6ème finale de Masters Series de sa carrière (4 victoires/ 1 défaite). Cette victoire met un terme à 32 victoires consé­cu­tives de Nadal sur le circuit ainsi qu’une série de 5 titres consé­cu­tifs en tournoi.

Pour l’Espagnol, si la fatigue, ou une quel­conque décom­pres­sion peuvent être des expli­ca­tions plau­sibles à son match, force est de constater qu’il est tombé sur un très grand adver­saire, supé­rieur à lui (et sans doute à beau­coup d’autres) sur cette rencontre. Reste main­te­nant au futur n°1 mondial à se préparer pour le prochain grand rendez vous de la saison, à l’US Open (le Majorquin a laissé sous entendre que les JO ne seraient désor­mais pas un objectif majeur), où il étren­nera offi­ciel­le­ment son statut de leader du circuit masculin. 

Pour le grand vain­queur du jour, s’il réussit à confirmer en finale, face à un Murray qui semble depuis quelques semaines se rappro­cher des plus grands, la saison sur dur s’an­nonce passion­nante. Après avoir glané le titre à l’Open d’Australie, il pour­rait devenir la favori logique de l’US Open et être un sérieux préten­dant au titre olym­pique. Et surtout faire taire certaines critiques qui l’es­timent infé­rieur au duo Federer/Nadal.