A quoi reconnaît‐on un véritable champion ? À ses qualités techniques et physiques ? Oui, bien sûr. Mais pas seulement. Car c’est avant tout à sa manière de gérer ses défauts que l’on identifie une légende. Et en cela, il ne fait aucun doute que Novak Djokovic sort du lot. Loin de se laisser dominer par les « erreurs » nées de son comportement, le « Djoker » a appris à vivre avec et à les dépasser, comme il l’a expliqué lors de son fameux live avec Chervin Jafarieh.
« L’une des principales raisons pour lesquelles je continue à jouer au tennis est que je sens que le tennis est un champ de bataille, pour moi, non seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Je revis certains vieux traumatismes, des schémas passés, des colères, des angoisses, et ce genre d’émotions qui me déplaisent et dont j’ai honte. Avant, j’en avais honte, mais plus maintenant. J’ai appris au fil des ans à m’accepter. Même si je casse la raquette, que je jure sur le court, que je crie ou que je fais quelque chose, je ne suis pas fier parce que je sais qu’il y a beaucoup d’enfants dans le monde qui regardent. La clé, c’est la façon dont je réagis. C’est‐à‐dire ne pas me rabaisser, mais m’accepter en me disant « ça va, je te pardonne » et je passe à autre chose. Je n’ai pas peur de dire que je suis un être humain imparfait. »
Publié le dimanche 7 mars 2021 à 18:18