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Federer, Nadal, Tsonga, Murray… ‘y a du mieux !

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Journée plus convain­cante qu’hier pour les top players, à Doha et Brisbane. Si Andy Murray a encore eu besoin de trois sets pour se quali­fier, Rafael Nadal, Roger Federer et Jo‐Wilfried Tsonga sont tous passés en deux.

Jo‐Wilfried Tsonga s’est encore fait quelques frayeurs, face Flavio Cipolla, mais rien de compa­rable à son match d’hier, gagné au forceps, 7–6 6–7 6–1, contre Malek Jaziri. Contre l’Italien, il lui a fallu revenir de 5–3 dans le premier set, avant de sauver deux balles de manches dans un jeu décisif au couteau, remporté 10–8. Au final, il s’im­pose 7–6(8) 6–3, en 1h43, en ayant concédé son service à deux reprises sur l’en­semble de la rencontre. Son adver­saire, pour une possible demie face à Roger Federer, est large­ment à sa portée : Albert Ramos, 66ème joueur mondial, qui a béné­ficié du forfait d’Alex Bogomolov Jr. Jo, inter­rogé en confé­rence de presse sur ses prochains chan­tiers et ce qui peut lui manquer pour titiller le Big Four, a expliqué qu’il devait « cher­cher de nouvelles choses », « améliorer son jeu avec un petit plus ». « C’est diffi­cile de s’amé­liorer, mais je vais conti­nuer et, notam­ment, en allant au filet plus souvent. » Avant de disserter sur ses glorieux devan­ciers : « Vous devez avoir quelque chose de diffé­rent pour être le meilleur joueur, donc j’es­saie de trouver ma voie. Rafa (Nadal) court de partout et met énor­mé­ment d’effet, Roger (Federer) prend la balle très tôt et Novak (Djokovic) égale­ment. Andy Murray est un défen­seur incroyable, capable de passings de fou. Moi, ma voie, je pense que la trou­verai en étant vrai­ment offensif, en jouant avec mon service, mon coup droit et ma volée. »

Un peu plus tard, c’est Rafael Nadal qui s’est présenté sur le court. On l’avait quitté, hier, vain­queur labo­rieux de Philipp Kohlschreiber ; on l’a retrouvé plus saignant aujourd’hui face à l’Allemand Denis Gremelmayr. Une victoire 6–2 6–2 en 1h29, qui l’a vu se montrer très solide sur sa mise en jeu – 83% de points gagnés derrière. Certes, il aurait pu se montrer plus incisif sur les 15 balles de break qu’il s’est procu­rées – il n’en a conver­ties que quatre -, mais on le sait clai­re­ment en rodage. Une épaule déli­cate, une raquette alourdie… Ca fait beau­coup de para­mètres qui ne le laissent que dans une forme appa­rem­ment médiocre en ce début de saison. « Les condi­tions n’étaient pas faciles », a‑t‐il expliqué à l’issue de la rencontre. « Vous essayiez de bouger vos jambes au dernier moment. » Ajoutant : « Je n’ai pas eu la chance de m’en­traîner énor­mé­ment durant l’in­ter­saison, pas autant que je l’au­rais souhaité. Ces matches sont donc très impor­tants et le meilleur entraî­ne­ment que je peux avoir. » En quarts de finale, Rafa affron­tera Mikhail Youzhny.

Roger Federer, de son côté, continue son bonhomme de chemin – et il l’est, bonhomme, ce chemin ! Après une prome­nade de santé, hier, face à Nikolay Davydenko, 6–2 6–2, en moins d’une heure de jeu, il a encore été à son avan­tage, aujourd’hui, face au modeste Slovène Grega Zemlja. Roger s’im­pose 6–2 6–3 en 60 minutes. Pas grand chose à redire sur sa perfor­mance et l’on est même surpris de le voir dans cet état de forme après son exhi­bi­tion ratée à Abu Dhabi. De quoi confirmer, d’ailleurs, qu’il avait parti­cipé à l’évé­ne­ment émirati en voisin touriste et conci­liant. 19ème victoire consé­cu­tive depuis la demi‐finale de l’US Open et un quart à venir tout aussi tran­quille face à Andreas Seppi. L’Italien n’a jamais réussi à prendre un set au Suisse en sept confron­ta­tions… Quelques mots volés sur le court : « La fin de l’année est passée très vite. J’essaie de main­tenir mon niveau de jeu et de le garder en 2012. »

Seule excep­tion à ce tableau encou­ra­geant : Andy Murray. L’Ecossais, exilé à Brisbane, avait galéré, hier, pour battre un Mikhail Kukushkin en réus­site, 5–7 6–3 6–2. Aujourd’hui, il a réci­divé contre Gilles Müller. Malmené pendant deux manches, il double le Luxembourgeois dans le tie‐break, lui asse­nant un coup dont celui‐ci ne se relè­vera pas. Succès 4–6 7–6(4) 6–0 pour Andy, qui a encore bien du boulot, même si lui voit des raisons de se réjouir : « J’ai eu l’im­pres­sion de mieux me déplacer dans le deuxième et le troi­sième set. C’est très impor­tant pour moi parce que le dépla­ce­ment est une part impor­tante de mon jeu. Je suis heureux d’avoir gagné ; plus je jouerai de matches cette semaines, mieux ce sera. Sur chacun des rallies en fond de court, je me suis bien senti, mais il a très bien servi, surtout dans les deux premières manches . J’ai réussi à m’en sortir, tant mieux. » Nul doute que l’as­so­cia­tion avec Ivan Lendl lui sera béné­fique ; en atten­dant, il sera opposé à Marcos Baghdatis en quarts de finale.

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