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Federer : « Plus libéré »

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Roger Federer est de nouveau en ½ finale d’un Grand Chelem, pour la 18ème fois d’af­filée. Et c’est la revanche de la finale de 2007 qui lui sera proposé, en la personne de Novak Djokovic. Mais Roger a changé. Sur le court surtout. Entretien.

Comment gères‐tu le fait qu’a­près cette victoire rapide, tu aies deux jours, voire trois s’il pleut, pour préparer ta ½ finale ?
D’abord, je suis ravi d’avoir gagné. Après le match diffi­cile que j’ai eu au tour précé­dent (NDLR : face à Andreev), c’était agréable de gagner en trois sets. C’était un adver­saire redou­table, qui a très bien joué tout le long du tournoi et a montré qu’il pouvait être dange­reux. Il a super­be­ment servi, a pris des risques depuis le fond de court. Cela m’a compliqué la tâche d’au­tant qu’il y avait le soleil et le vent qui gênaient un peu aujourd’hui.

Concernant tes victoires en Grand Chelem, c’est le seul tournoi où ta série de succès est toujours en cours. Ressens‐tu plus de pres­sion au fur et à mesure que la finale approche ?
Non, je suis heureux que ma série de ½ finale se pour­suive (18 consé­cu­tive en Grand Chelem). C’est une série énorme, qui dure depuis long­temps. J’ai bien joué tout au long de ce tournoi, je suis heureux d’être encore en course et d’avoir une nouvelle oppor­tu­nité d’at­teindre la finale. J’espère que je pour­rais avoir un meilleur résultat qu’à Roland Garros ou Wimbledon.

Tu montres aussi de nouveau tes émotions, beau­coup plus que ces dernières années. Peux nous dire dans quel état d’es­prit tu te trouves en ce moment ?
Je suis dans un bon état d’es­prit, parce que la médaille d’or aux jeux m’a défi­ni­ti­ve­ment permis de me libérer. Je ne dirai pas que je suis plus heureux qu’a­vant sur un court, mais peut être plus démons­tratif. Mais je suis toujours comme ça, surtout aux entraî­ne­ments. C’est vrai que pendant long­temps j’étais concentré et impas­sible pendant mes matches, concentré sur mes objec­tifs et mes séries à défendre. Aujourd’hui je peux me lâcher un peu plus, alors je le fais. Mais il n’y a pas de chan­ge­ment brusque dans mes réactions.

Tu as joué Djokovic l’an passé, en finale. Il a beau­coup évolué depuis un an. Comment vois tu ce match à venir ?
On s’est rejoué deux fois depuis la finale l’an passé, à l’Open d’Australie et à Monaco. En plus sur la terre battue il avait dû aban­donner au bout d’un set, alors ça ne compte pas vrai­ment. Donc notre seule vraie oppo­si­tion était à l’Open d’Australie. Mais j’avoue que je n’ai pas joué mon bon tennis là‐bas. Je pense plutôt cette finale dans la lignée de celle de l’an passé, à savoir des échanges et un combat de fond de court. Pour lui beau­coup de choses ont changé, il a gagné un Grand Chelem, a gagné en expé­rience. Et tout ça alors qu’il est encore très jeune.