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Federer : « Un trophée très particulier »

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Après ses des deux défaites en finale de Roland Garros et de Wimbledon, le Suisse ne voulait abso­lu­ment pas faire une année blanche en Grand Chelem. Sa victoire à Flushing Meadows repré­sente donc beau­coup pour lui. Entretien.

Lorsque tu es arrivé ici, pour quelle raison manquais‐tu de confiance ?
Non, je suis venu à l’US Open, très heureux d’avoir été cham­pion olym­pique. Je pense que cela a fait une grande diffé­rence, parce que si je n’avais pas joué ce double aux Jeux Olympiques, je serais arrivé à New‐York avec quelques très dures défaites. Mais cette médaille m’a fait oublier tout cela et je suis venu ici heureux, et dans l’es­prit de prendre du plaisir.Si tu devais comparer ta victoire cette année avec celle de l’an passé ?
Je dirais que celle de l’an passé, sur le court, a été bien plus diffi­cile car plus accro­chée. Aujourd’hui je crois vrai­ment que j’ai adopté la bonne tactique face à Andy, qui est lui aussi un grand tacti­cien. C’est très impor­tant de le jouer de la bonne manière, sinon, tu perds. Et je suis heureux parce que j’ai bien fait le travail aujourd’hui, et tout au long du tournoi. J’ai de mieux en mieux joué au fur et à mesure que le tableau avan­çait, et je suis vrai­ment satis­fait de la manière dont je joue en ce moment.

Maintenant que tu as obtenu ce premier grand titre, ainsi que deux finales de Grand Chelem, comment décrirais‐tu ton année ?
Bien. Vraiment très heureux de ma saison. C’est peu‐être une saison avec moins de titres que d’ha­bi­tude, surtout en Masters Series. Mais e Grand Chelem cela reste très correct. Considérant l’année que j’ai eu, je suis très heureux main­te­nant. J’ai toujours su que si j’ar­ri­vais à gagner un Grand Chelem, et surtout ce dernier, la saison ne serait pas aussi mauvaise que beau­coup le lais­saient dire. Et je pense que cela a été un super effort de ma part, pour démon­trer que je suis là, aux gens qui disaient que j’étais sous pres­sion, ou sur le déclin.

Certains avancent le fait que tu as eu une mono­nu­cléose très tôt dans l’année et qu’il t’a fallu tout ce temps pour recou­vrir plei­ne­ment tes capa­cités physiques. Penses‐tu cela possible ?
C’est possible. Ces dernières semaines, et même avant, je n’ai jamais pu bouger aussi bien qu’en ce moment. Je pensais que ça allait. Je pense que j’étais OK sur terre battue et gazon. Quand je suis arrivé sur le ciment, et les surfaces dures en général, ma coor­di­na­tion était incom­plète. Je n’avais pas joué sur cette surface depuis long­temps, mais c’est venu auto­ma­ti­que­ment. Mais je ne retrou­vais pas les mouve­ments actuels, surtout à Cincinnati et Toronto. Alors après, j’avais quelques bons sursauts occa­sion­nels, mais pas sur la durée d’un tournoi, même si à Pékin, je commen­çais à ressentir de bonnes sensations.

Tu en es à 13 titres de Grand Chelem, à un trophée du record de Sampras. Est‐ce quelques chose qui te trotte dans la tête, et vas‐tu y penser la saison prochaine ?
J’aurais été très déçu de perdre aujourd’hui, d’avoir fait 3 finales dans la saison. Tu sens que tu as perdu toute une année, alors que tu es si proche, et en même temps telle­ment loin, parce que faire des ½ ou des finales ne m’ai­dera pas plus pour ma carrière. Ca ne concerne que les victoires et c’est en ça que c’est énorme. Et ce dernier titre a goût très parti­cu­lier pour moi, sans aucun doute.