Si l’on peut désormais considérer l’affaire Sinner comme close, suite à l’accord à l’amiable trouvé entre l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le joueur pour une suspension de trois mois, l’expert allemand, Fritz Sörgel, directeur de l’Institut de recherche biomédicale et pharmaceutique de Nuremberg, estime que beaucoup de questions restent sans réponses. Extrait de son interview accordée à Sport1 :
« Pourquoi l’équipe de Sinner a‑t‐elle disposé d’un spray cicatrisant contenant des anabolisants portant l’inscription ‘Doping’ en gros caractères, dans l’environnement du meilleur joueur de tennis du monde ? Est‐il vraiment crédible que M. Sinner – comme l’affirme sa défense à sa décharge – ait demandé spécialement à son masseur si le produit appliqué sur la plaie du doigt de ce dernier n’était pas contaminé ? D’où lui vient cette idée ? Et pourquoi le masseur a‑t‐il vaporisé une telle quantité de Clostebol sur une si petite blessure au doigt, au point d’engendrer deux contrôles antidopage positifs ? Tout cela me semble bien éloigné de la réalité. Je suis également très étonné par l’affirmation formulée officiellement par l’AMA selon laquelle Sinner n’aurait ‘tiré aucun bénéfice en termes d’amélioration des performances’ de son contact avec la substance. La petite quantité de Clostebol qui pénètre dans les muscles accélère la régénération. La régénération musculaire est cruciale dans un sport difficile comme le tennis avec beaucoup de tournois par an. »
Publié le jeudi 20 février 2025 à 10:58