Richard Gasquet a pris son temps pour éliminer le Colombien Santiago Giraldo, au Grand prix de tennis de Lyon, en trois sets (5−7, 6–3, 7–6[3]). Il nous livre ses impressions après la rencontre.
S’entretenir avec Richard Gasquet n’est jamais chose facile. Parce que le Biterrois n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un bon client pour la presse. Il dégage ce sentiment de gêne perpétuelle, parfois de méfiance, mais surtout de sensibilité, qui le caractérise aussi sur le court. Sans parler de ces tics, de sa gestuelle, de cette tête baissée qui indique une grande timidité chez le protégé de Guillaume Peyre. Illustration dans le texte avec Richard !
Richard, ce n’est pas facile de jouer ici avec cette surface dure pour l’organisme, avec cette rapidité aussi.
C’est vrai que la surface ici est très dure, très rapide, avec ce rebond très bas. Mais j’ai déjà gagné ce tournoi il y a deux ans. Aujourd’hui, ce n’était pas facile, parce que lui sortait des qualifications, il a déjà deux matches derrière lui (NDLR : Trois, en réalité) et qu’il était donc sur une bonne lancée. Après, moi j’ai bien joué. Mais je rate ces balles de break dans la première manche, lui réussit les siennes, et voilà.
On peut malgré tout être surpris de tes difficultés pour venir à bout de ce joueur, 172ème mondial.
Mais je n’ai pas mal joué. Comme je l’ai dit, j’ai fait un bon match, mis à part sur les balles importantes du premier set, les balles de break. Après il faut aussi parler de la performance de l’adversaire, chose que vous semblez oublier de faire. Il a vraiment très bien joué, il a bien servi, bien retourné, et était très solide.
Quelles sont tes ambitions pour cette fin de saison ?
Je n’ai pas d’objectifs particuliers, si ce n’est de jouer, de ne pas me blesser, et de réussir quelques belles performances. Il reste deux très beaux tournois, avec celui de Lyon et Paris, en France qui plus est. Je souhaite jouer et faire de bons matches.
Un mot sur Gilles Simon, qui vit en cette fin de saison ce que tu as vécu l’an dernier.
Gilles, il joue bien. Il joue même très très bien. Il frappe bien la balle, court très bien. Les gens semblent surpris, mais pas moi. Il a toujours été dans ce niveau de jeu. J’avais déjà dit après notre match à Wimbledon (NDLR : victoire de Gasquet 6–3, 6–3, 6–7, 6–3) que c’était un super joueur avec un tennis très solide, mais bon…(NDLR : Richard semble indiquer aux journalistes que ses propos n’avaient pas été pris au sérieux !). C’est pareil avec Murray, lorsque j’avais joué face à lui l’an dernier, j’avais dit quel superbe joueur il était !En tout cas , Gilles est à sa place, je crois vraiment en lui. Il est capable de se maintenir à ce niveau, et même plus.
Publié le mardi 21 octobre 2008 à 18:53