Nous sommes à Monte‐Carlo en avril 2008 et alors que l’on débute dans le milieu, on ose apostropher le grand Ion Tiriac au village pour lui demander un entretien. A notre surprise générale, il accepte et nous donne rendez‐vous le lendemain pour un entretien qui restera mémorable. Il sera publié dans notre numéro 8 en mai, numéro qui fera la part belle aux particularités de la reine des surfaces : la terre battue.
La question
Aujourd’hui, quelle analyse faites‐vous de l’évolution du tennis ?
« Je pense que le tennis a beaucoup progressé, mais pas dans toutes les directions positives. Par exemple, le jeu va trop vite. Je pense que c’était très facile de faire la balle 10% plus grande. Pas 2% pas 3% tout ça, mais 10%. Alors le service aurait été plus lent, le retour moins brutal. Oui, le joueur aurait souffert un an ou deux, mais il se serait adapté. Exactement comme on a appris à jouer avec des raquettes plus grandes. Parce que, avec tout le respect, si aujourd’hui je donne une raquette en bois de 440 grammes comme celle de Guillermo Vilas ou Björn Borg à n’importe lequel de ces messieurs, au bout d’une demi‐heure, il va aller à l’hôpital. »
Publié le mercredi 1 avril 2020 à 14:21