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La France en péril ?

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Si l’Open d’Australie avait été déce­vant avec aucun repré­sen­tant en huitièmes de finale, le tennis fran­çais voit rouge au classement.

Le clas­se­ment ATP de ce lundi 26 février 2018 fait mal au tennis fran­çais. Derrière Lucas Pouille (15e) et Adrian Mannarino (24e), il faut descendre jusqu’à la 35e place où pointe Gaël Monfils. Il s’agit même d’un tir groupé puisque Jo‐Wilfried Tsonga (blessé depuis Montpellier) suit au 36e rang mondial ainsi que Richard Gasquet 37e. Un constat terrible pour le tennis trico­lore qui en dit long de sa situa­tion actuelle et une relève qui tarde à éclore.

Tsonga, une première depuis dix ans !

La chute de Jo‐Wilfried Tsonga était attendue depuis l’Open Sud de France où, après sa bles­sure en demi‐finale, il n’a pas pu défendre ses titres à Rotterdam (ATP 500) et à l’Open 13 Provence (ATP 250), soit une perte de 750 points. Ce lundi, il dégrin­gole de neuf places et se retrouve 36e. Le Manceau n’était plus sorti des 35 premiers depuis dix ans, juste avant son célèbre parcours à l’Open d’Australie en janvier 2008 où il était arrivé en tant que 38e mondial.

Gasquet chute aussi, Monfils tente de revenir

Demi‐finaliste en 2017 dans la cité phocéenne, Richard Gasquet glisse aussi du mauvais côté et se retrouve 37e. Le Biterrois, fina­liste à Montpellier puis contraint à l’abandon à Rotterdam en raison d’une douleur au psoas, peut se reprendre cette semaine à Dubaï. De son côté, Gaël Monfils amorce une remontée au clas­se­ment avec sa tournée sud‐américaine. Le Parisien, 43e au début de celle‐ci, est désor­mais 35e. Il grap­pille petit à petit. Dernière étape avec l’ATP 250 de Sao Paulo.

Qui derrière Pouille ?

La situa­tion devient préoc­cu­pante. Si elle n’est pas encore alar­miste car les Tsonga, Gasquet et Monfils sont loin d’avoir dit leur dernier mot, il est logique de s’en inquiéter. Lucas Pouille, déjà soli­de­ment installé dans les 15, doit désor­mais viser plus haut et inté­grer le Top 10. Le protégé d’Emmanuel Planque ne cesse de le rappeler, il a parfai­te­ment conscience qu’il doit être perfor­mant dans les grands rendez‐vous : les ATP 500, Masters 1000 et surtout les Grands Chelems. Mais derrière le Nordiste de 24 ans, il existe un trou. Corentin Moutet, 18 ans et 135e, est le nom qui revient le plus souvent du côté des obser­va­teurs. Le gaucher commence à arriver et ses récents résul­tats en Amérique du Sud (quart de finale à Quito) ont démontré l’étendue de son talent. Mais atten­tion, la France n’est pas seule et les autres nations avancent aussi…