AccueilATPLe bilan de l'année 2017 (1/3)

Le bilan de l’année 2017 (1÷3)

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Le rideau est tombé sur la saison 2017 avec ses lots de surprises, de décep­tions et d’émotions. Tour d’horizon de cette année tennis­tique en commen­çant par le circuit masculin.

Federer et Nadal, les éternels

Souvenez‐vous il y un an où étaient Roger Federer et Rafael Nadal : en train de se soigner pour revenir à la compé­ti­tion. Un an plus tard, l’Espagnol et le Suisse se sont partagés les Grands Chelems et occupent les places de numéro 1 et numéro 2. Des perfor­mances que même leurs plus fervents suppor­ters avaient encore du mal à imaginer. Les deux meilleurs ennemis ont écrit une nouvelle page de l’histoire avec en point d’orgue cette finale dès janvier à l’Open d’Australie. Depuis, le Bâlois semble avoir pris un ascen­dant psycho­lo­gique sur son rival avec trois victoires sans perdre un seul set (Indian Wells, Miami et Shanghai). Deux ques­tions se posent désor­mais : sont‐ils capables de pour­suivre en 2018 ? Roger Federer continuera‐t‐il à zapper la terre battue ? Pour cette dernière, au regard de sa réus­site, nul doute qu’il risque d’opter pour la même solution…

Djokovic soigne ses maux, comme Murray, Wawrinka, Raonic, Nishikori, Monfils…

Si on prend le Top 10 de fin 2016, seule­ment quatre joueurs y figurent encore : Rafael Nadal, Dominic Thiem, Marin Cilic et Stan Wawrinka. Les six autres ont tous été blessés ou arrêtés préma­tu­ré­ment leur saison. On pense à Novak Djokovic, Andy Murray, Milos Raonic, Kei Nishikori, Gaël Monfils… Malgré sa coupure anti­cipée, Stan Wawrinka reste encore dans le Top 10. Il faut dire que ses six premiers mois de l’année étaient parti­cu­liè­re­ment réussis : demi‐finale à Melbourne, finales à Roland Garros et Indian Wells, mais aussi un titre à Genève. Le Vaudois a décidé d’arrêter pour soigner son genou. Novak Djokovic et Andy Murray ont vécu un calvaire. Le Serbe a préféré arrêter pour reposer un coude doulou­reux. Son année a égale­ment été marquée par sa sépa­ra­tion avec l’ensemble de son staff histo­rique dont Marian Vajda, présent depuis 2006. Andre Agassi est arrivé et restera à ses côtés pour 2018. Radek Stepanek a été nommé récem­ment pour être le deuxième coach tant recherché.

Du côté d’Andy Murray, l’inquiétude est de mise tant le flou entoure sa bles­sure à la hanche. Comme le Serbe, le Britannique est absent depuis Wimbledon. Prudent concer­nant son retour à la compé­ti­tion, l’ex-numéro 1 mondial a aussi opté pour une thérapie de choc en déci­dant de stopper sa colla­bo­ra­tion avec Ivan Lendl. Reste à savoir qui lui succédera…

Dimitrov s’est éman­cipé, Zverev prend rendez‐vous

Enfin. Grigor Dimitrov a remporté un titre digne de son talent en s’adjugeant le Masters de Londres. Ce premier « grand » trophée lui a permis de terminer l’exercice à la troi­sième place mondiale et démontre surtout les progrès réalisés depuis l’arrivée de Dani Vallverdu à ses côtés au cours de l’été 2016. « Baby Fed » semble s’être éman­cipé de ce surnom si pesant au début de sa carrière. La suite ? « L’un des prin­ci­paux objec­tifs est de remporter un tournoi du Grand Chelem » avait‐il confié après son succès londo­nien. Alors pour­quoi pas en Australie, là où il a livré un combat dantesque en demi‐finale face à Rafael Nadal ?

Alexander Zverev incarne la fameuse « Next Gen » de l’ATP. Numéro quatre mondial en cette fin d’année, le prodige alle­mand a pris rendez‐vous pour l’avenir en rempor­tant deux Masters 1000, Rome et Montréal, en battant Novak Djokovic et Roger Federer. Pas mal pour un gamin de 20 ans. Fort de cinq titres en 2017, le natif d’Hambourg a néan­moins déçu en Grand Chelem avec un seul petit huitième de finale à Wimbledon à se mettre sous la dent. C’est dans ces rendez‐vous qu’il sera attendu en 2018.

Goffin, la discrète ascension

Si un joueur a impres­sionné en cette fin d’année, c’est bien David Goffin. Sans faire de bruit, discret, le Belge s’est soli­de­ment installé dans le Top 10 (septième) avec une finale au Masters où il a battu dans la même semaine Rafael Nadal et Roger Federer. Propre. Le Liégeois a surtout démontré toutes les facettes de son talent lors de la finale de Coupe Davis en écoeu­rant Jo‐Wilfried Tsonga et Lucas Pouille. S’il n’a pas ramené de trophée chez lui, il a dans ses bagages une confiance totale en son jeu, démon­trant ainsi sa nouvelle dimen­sion. Rien ne lui semble impossible.