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Le cata­clysme Simon

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Première énorme sensa­tion au Masters Series de Toronto : Gilles Simon a battu au deuxième tour le numéro 1 mondial Roger Federer (2−6, 7–5, 6–4).

Quelle perfor­mance !! Sur sa lancée d’Indianapolis, qu’il remporté, le Niçois signe la première grosse surprise en élimi­nant Roger Federer, fina­liste l’an dernier et favori du tournoi de Toronto. 

Au cours du premier set, le Français a pêché sur ses mises en jeu, avec un très faible pour­cen­tage de première balle réussie (55%). Au second set, Simon a réussi à se mettre au niveau de son pres­ti­gieux adver­saire et à le gêner sur ses mises en jeu. Avec un service nette­ment meilleur (63% de première balle), il réussit même deux breaks, face à un Federer en grande diffi­culté sur ses mises en jeu.

La troi­sième manche fut une succes­sion de breaks et dé‐breaks. A ce jeu là, Gilles Simon s’est une nouvelle fois montré plus solide que le Suisse, en empo­chant le service de son adver­saire à trois reprises, dont un dernier jeu blanc pour remporter le match.
Cette victoire du Français démontre autant sa progres­sion et la bonne série sur laquelle il reste, que la fébri­lité du n°1 mondial, qui a perdu 5 fois sa mise en jeu, et a failli dans beau­coup de compar­ti­ments du jeu. Au service d’abord, avec 53% de première balle réus­sies, loin, très loin derrière ses 80% de moyenne à Wimbledon. Sur les retours égale­ment, où le Suisse a été débordé par la très grande soli­dité de service et de coups de son adver­saire. Au niveau mental enfin. Roger Federer traverse incon­tes­ta­ble­ment une période diffi­cile. Son échec à Wimbledon a sans doute laissé beau­coup plus de traces qu’il ne semble vouloir le laisser croire. Voir le Bâlois concéder plusieurs jeux blancs sur son service relève du jamais vu. 

En tous les cas, si la perfor­mance de Gilles Simon constitue un véri­table trem­ble­ment de terre sur le circuit et n’en a que plus de valeur pour le Français, nous sommes en droit de nous inter­roger sur les défaillances du (toujours !) n°1 au clas­se­ment ATP. Certaines ques­tions auront peut être des réponses dans un futur immé­diat. Pour les autres, seul l’avenir, ou Roger lui même, pour­ront nous éclairer. Ce n’est pas sa première décla­ra­tion à la sortie du court qui nous en apprendra beau­coup plus : « Ce n’est pas la fin du monde, mais c’est vrai que j’au­rais souhaité connaître un meilleur départ ».