La semaine dernière, le joueur tunisien Malek Jaziri s’était vu interdire par sa fédération de jouer un match face à l’Isralien Amir Weintraub. La rencontre devait se dérouler dans le cadre d’un quart de finale du tournoi challenger de Tashkent. Le gouvernement tunisien soutenant la cause palestinienne aurait demandé à Jaziri de ne pas participer à ce match. Le joueur ayant déclaré forfait risquait d’être sanctionné par les fédérations internationales, à moins d’invoquer une blessure ou un problème physique.
Amir Jaziri, son frère et manager, s’est déclaré « choqué par les pressions politiques orchestrées par les autorités tunisiennes afin de boycotter le match », dans des propos pour l’AFP. Néanmoins, il tient à souligner que la décision prise par son frère n’est pas d’ordre politique mais médicale – probablement pour se préserver des dites sanctions : « Pour être clair, Malek a abandonné pour des raisons sportives, parce qu’il était blessé […] le docteur lui a dit que son genou était enflé ». Le ministère des sports rappelle de son coté que le choix d’interdire ce match n’était pas de leur fait. La prise de décision proviendrait uniquement de la fédération de tennis. Amir Jaziri dénonce la démagogie politique : « Normalement, le tennis n’est pas si médiatique en Tunisie. Ce qui s’est passé est uniquement dû à la campagne électorale. Tout le monde profite de cela ! ».
Certains médias tunisiens se sont révoltés de cette interdiction et ont décidé de soutenir le joueur. « Il a perdu des points ATP mais il a gagné en respect et a préservé son honneur », conclut Amir Jaziri.
Publié le mardi 15 octobre 2013 à 18:28