Dans un remarquable entretien accordé au quotidien suisse le Temps, Jean‐René Lisnard, ancien joueur du circuit et aujourd’hui directeur de son académie à Cannes (NDLR : C’est là‐bas que s’entraîne Daniil Medvedev), a donné son avis sur certains joueurs du circuit. L’anecdote concernant Rafael Nadal résumé parfaitement ce que « coaching veut dire ». Extraits.
« Au début, je n’aimais pas Rafael Nadal, trop agressif, et je suis presque devenu fanatique. Je précise que je fie uniquement à ce que je vois, car on entend beaucoup d’âneries sur le circuit. Or un jour, je vois Nadal sur une chaise, prostré, silencieux. Son oncle se tient devant lui et le gronde comme un petit enfant. Juste à côté, il y a Feliciano Lopez. Toute la psychologie de comptoir vous expliquera qu’il ne faut jamais recadrer un joueur en public. Mais Toni ne s’est pas gêné et son neveu n’a pas bougé. Il avait déjà gagné dix tournois du Grand Chelem. J’étais sidéré qu’il ne dise pas un mot, rien. Et que Toni ose encore lui parler de cette façon. Quand on voit tous les porteurs de sacs qui existent sur le circuit, on est toujours surpris de croiser un vrai coach »
Publié le samedi 31 août 2019 à 09:39