Dans une chronique accordée au quotidien le Temps, Roger Federer résume sa semaine olympique. Et l’on constate que le Suisse est loin d’être abattu. Au contraire, son titre en double lui a donné des certitudes. Extraits d’un document exceptionnel. Merci www.letemps.ch pour la qualité de ce document où Roger prouve une nouvelle fois sa grande classe et aussi ses ambitions. Non le roi n’est pas mort !
Le choix de jouer avec Stanislas
« Quand j’ai choisi Stanislas Wawrinka pour disputer le double, j’ai pris une décision difficile. J’ai dû écarter un vieil ami et lui infliger une grande déception. Avec Stan, le danger était que nous soyons éliminés d’entrée, faute d’automatismes. Mais tout le monde sait que, avec quelques repères, un bon joueur de simple restera toujours plus fort qu’un spécialiste du double. »
L’objectif JO
C’était ma priorité, mon idée fixe. Hélas, la maladie a frappé au mauvais moment. Après ma défaite en simple, je n’avais pas besoin de commisération ou d’antidépresseurs, juste de recevoir une tape dans le dos et d’entendre : « Ressaisis‐toi, ce n’est pas la fin du monde. » Ça peut sembler étrange mais, déjà, je ne pensais plus à mon élimination en simple. J’étais confiant en nos chances de remporter une médaille. Extraits d’un document exceptionnel.
Un temps fort de ma carrière
J’ai remporté quantité de belles victoires, y compris en juniors et en Coupe Davis, mais les Jeux gardent une place à part. J’accorde autant de valeur à cette médaille qu’à mes douze titres du Grand Chelem.
Le titre en simple cela aurait été moins d’émotion
Bien sûr, un titre en simple aurait eu davantage d’impact sur mon CV. Mais il n’aurait pas généré autant d’émotions, j’en suis certain (Roger Federer a péniblement réprimé ses larmes dès les premières notes de l’hymne national). Aujourd’hui, j’ai la chance de partager un rêve avec une personne que j’aime bien. Cette médaille a une grande valeur sentimentale.
La Coupe Davis
Manifestement, nos chances de remporter la Coupe Davis sont désormais plus grandes que jamais, comme à l’apogée du duo Rosset/Hlasek. Je n’ai pas encore établi de planification pour 2009 mais, selon toute vraisemblance, je serai présent dès le premier tour.
La place de numéro 1
Je ne pense pas à la perte de mon statut de numéro un mondial. Je le répète depuis longtemps, Rafa mérite d’occuper cette place. Là, je regarde ma médaille et je suis heureux. Un rêve d’enfant scintille sous mes yeux. J’ai le cœur en fête et, bientôt, le reste suivra…
Publié le lundi 18 août 2008 à 07:41