Fermement opposé à la décision de Wimbledon d’exclure l’ensemble des joueurs russes et biélorusses, John Millman, membre du conseil des joueurs de l’ATP, a livré un long monologue à l’issue de sa défaite au premier tour de Roland‐Garros face à Sebastian Korda. L’Australien insiste sur le fait que la communication entre les joueurs et les instances dirigeantes comme les Grands Chelems n’a jamais été aussi faible.
« J’ai un problème avec le manque de communication. Le conseil des joueurs, les représentants des joueurs au conseil d’administration de l’ATP, n’ont été consultés qu’après que la décision ait été prise. On n’a même pas demandé aux joueurs russes et biélorusses s’ils étaient prêts à signer la déclaration avant que la décision ne soit prise. Nous parlons de leur sécurité. On ne leur a même pas demandé s’ils pouvaient la signer. Et c’est là que la gouvernance est mauvaise dans le tennis, au niveau du grand chelem. Parce que ça devrait être un partenariat. Je sais que le Covid est difficile, mais au cours des deux dernières années, nous avons vu les tournois du Grand Chelem changer de date trois fois et le meilleur joueur du monde, Novak Djokovic, être retenu en détention pendant deux semaines, des scènes horribles à regarder, que vous soyez pro‐vaccination ou non. Les temps sont durs, mais il faut bien que les choses s’arrêtent quelque part, qu’il y ait un changement dans la gouvernance et la consultation, que les joueurs et les tournois travaillent ensemble. Je ne vois tout simplement pas cela et je ne le vois pas avec cette décision. »
Publié le mercredi 25 mai 2022 à 14:25