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Nadal et la crainte de finir comme Federer : « Il est possible que je ne me réta­blisse pas et que je ne joue plus jamais. J’espère que ce ne sera pas le cas, mais il faut être réaliste »

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Rafael Nadal a donné à boire et à manger à ses fans et aux obser­va­teurs lors de ses récentes prises de parole face aux médias espa­gnols. Entre espoir et incer­ti­tude, l’homme aux 14 Roland‐Garros ne sait pour l’ins­tant pas trop sur quel pied danser. 

Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Roger Federer qui n’a jamais vrai­ment réussi à enchaîner les matchs et les tour­nois après son opéra­tion du genou.

Et lorsque le jour­na­liste de AS a demandé à Nadal s’il était prêt à revenir sur les courts sans la certi­tude de se battre pour la victoire comme autre­fois, voici sa réponse. 

« Je n’ai pas peur de revenir et de ne pas être aussi compé­titif qu’a­vant. Je l’ai pris pour acquis. C’est comme ça. J’en suis très conscient. Pour l’ins­tant, je n’y pense pas, je me mets simple­ment dans une situa­tion où je peux m’en­traîner et atteindre un niveau compé­titif pour pouvoir jouer sur le circuit. C’est mon rêve pour l’ins­tant, aller sur un court de tennis et sentir que je peux jouer en compé­ti­tion. C’est le premier objectif. Après, on ne sait jamais. En fin de compte, je suis conscient. Si je ne suis là que pour ça, pour aller sur un court et sentir que je n’y vais que pour être un minimum compé­titif, ne pas faire de bêtises et tout ça, alors je ne vais pas jouer beau­coup. Je ne parti­ci­perai qu’aux quelques tour­nois auxquels j’ai envie de dire au revoir. Par ailleurs, si je me sens suffi­sam­ment fort et compé­titif pour aspirer à des choses qui me passionnent vrai­ment, l’ap­proche sera diffé­rente. Mais je ne peux pas le savoir pour l’ins­tant. J’ai plusieurs options ouvertes et, en fonc­tion de ce que je ressens, j’ap­pli­querai l’une ou l’autre. Il est égale­ment possible que je ne me réta­blisse pas et que je ne joue plus jamais. J’espère que ce ne sera pas le cas, mais il faut être réaliste, connaître les diffi­cultés que l’on rencontre aujourd’hui et les vivre natu­rel­le­ment. Je garde toujours à l’es­prit que je joue depuis de nombreuses années et que beau­coup de bonnes choses me sont arri­vées. Maintenant, c’est le moment de le faire et aussi sans plus de frus­tra­tion que nécessaire. »