Avant de finir la saison 2019 à la première place mondiale avec deux nouveaux titres du Grand Chelem (Roland‐Garros et l’US Open), Rafael Nadal a traversé une période difficile. Dans les colonnes de Marca, l’Espagnol rappelle ce moment : « Ce fut une année très excitante car j’ai tout connu. Il y a eu un maximum de joie et d’adrénaline, mais aussi une phase très compliquée que je ne peux pas oublier. Les deux mois et demi entre l’Open d’Australie et Barcelone ont été difficiles. J’ai eu des problèmes au poignet avant Acapulco, j’ai perdu contre Kyrgios dans un match que j’aurais pu ou dû gagner. J’ai ensuite été blessé au genou à Indian Wells. Ensuite il y a eu la terre battue, la partie de la saison la plus importante pour moi. Je sais que je dois être à mon meilleur niveau. J’effectue un traitement pour arriver à Monte‐Carlo mais la préparation est trop juste. J’ai des douleurs et mentalement ça me coûte beaucoup. J’ai du mal à trouver de l’énergie. Je passe des moments compliqués et je joue un match désastreux en demi‐finale (face à Fabio Fognini). Trop de choses m’arrivaient. »
« Le premier match face à Mayer est l’une des pires sensations que j’ai eues sur un court de tennis. Je jouais mais je jouais sans envie. Je me disais : Qu’est-ce que je faisais ici ? »
Le Majorquin confie alors la solution qu’il avait envisagé : « Intérieurement, j’avais besoin de faire une pause. Cela fait plusieurs mois où je suis bien tennistiquement mais je souffre physiquement. J’envisageais de faire une coupure. J’en parle à mon équipe qui arrive à me convaincre d’aller à Barcelone. Je m’entraîne plus ou moins bien. Le premier match face à Mayer est l’une des pires sensations que j’ai eues sur un court de tennis. Je jouais mais je jouais sans envie. Je me disais : « Qu’est-ce que je faisais ici ? » Cela ne m’était jamais arrivé dans ma vie, trop de souffrances physiques m’avaient fait perdre la motivation. Je ne sais pas comment je gagne ce match (…) Je parle avec ma famille, mon équipe et je leur demande de me laisser seul dans ma chambre. Je reste quatre heures à analyser toutes les possibilités. L’une était de ne pas jouer le lendemain et de s’arrêter plusieurs mois pour tenter de récupérer. Après plusieurs réflexions, je me suis donné une opportunité de tout faire pour arriver à Roland‐Garros à 100%. Je connais un changement mentalement face à Thiem (défaite en demi‐finale de Barcelone) et malgré l’élimination je repars heureux et j’arrive à Madrid avec un autre sentiment. »
Publié le mercredi 25 décembre 2019 à 11:16