Mené dans le deuxième set d’une demi‐finale à sens unique, Novak Djokovic avait préféré abandonner prétextant « un manque de récupération dû à des maux de gorge ». Cela n’a pourtant pas empêché le Serbe de livrer quelques impressions sur le tennis britannique.
Le n°3 mondial avait choisi de jeter l’éponge après le break de Roger Federer (3−2) dans la deuxième manche de la demi‐finale de Monte‐Carlo. « J’ai mal à la gorge. J’ai eu des vertiges ces trois derniers jours. » avait alors indiqué Nole après‐match. « Après un moment, suite à des échanges plus longs, après cinq ou six jeux, j’ai commencé à me sentir de pire en pire. Déjà à la fin du premier set, j’ai pensé arrêter. Mais je voulais voir si cela allait si je continuais. Cela n’en vaut pas la peine. Je n’ai que 20 ans. ». Et à 20 ans, le jeune Serbe a vite rebondi. Après sa défaite, il a choisi d’étudier de près le tennis d’outre‐manche.
Le vainqueur du premier Grand Chelem de la saison a livré une vision plutôt austère du tennis anglo‐saxon au micro de la BBC. Djokovic a glissé quelques piques « so british » : « Au Royaume‐Uni, de nombreux enfants sont un peu gâtés. Si vous bénéficiez de conditions parfaites et que vous avez tout ce que vous voulez, vous ne pouvez pas comprendre ce que le tennis signifie vraiment ». Seul son ami Andy Murray semble trouver grâce à ses yeux : « Murray a la qualité, le talent, le potentiel pour figurer dans le Top 5. […] Mais il y a une telle pression sur lui, parce que la Grande‐Bretagne a désespérément besoin d’un champion ». L’Ecossais est actuellement 19ème mondial et le seul britannique présent dans les 200 meilleurs mondiaux.
Publié le jeudi 15 mai 2008 à 03:37