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Patrice Dominguez : « Vive la double culture »

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Pour nous, Patrice est revenu sur le match de Jo en demi‐finale tout en se proje­tant sur la finale. Le DTN est confiant mais aussi très fier. Dernière info, c’est fina­le­ment France 3 qui retrans­mettra la rencontre. Sur la 2, c’était le jour du seigneur. Sur la une, le ballond rond après les cylin­drées d’Auto‐Moto. 

Un match de fou, non ? 

Oui, mais ce qui est admi­rable c’est le plan de jeu mis en place avec Eric. C’est en tout point remar­quable. Jo a ouvert une brèche, une route pour terrasser Nadal, il a joué une filière courte, il a été agressif tout en restant relâché, cool. C’est impressionnant. 

En plus c’est le bébé de la Fédé ? 

Oui, on a toujours été derrière lui, on a toujours cru en lui. 

Beaucoup de spécia­listes disent : enfin un Français avec un gros service ? 

Ils ont raison, et je leur réponds : Allez partout en France, cher­chez des grands gaillards, des forces de la nature. A chaque fois que l’on a eu des résul­tats, ce fut quand nous avions des joueurs avec un physique hors du commun. C’est le cas avec Jo. 

Un physique, ça se travaille… 

Ça tombe bien, c’est que l’on a proposé de faire juste avant l’Open d’Australie. Tout le team Fédé est parti à St Cyprien s’en­trainer dehors au soleil dans le vent plutôt que sous une bulle. Je pense que cela a pesé. 

Ce succès c’est aussi une bonne nouvelle pour le tennis français ! 

Le lende­main de la victoire de Jo contre Murray, un grand quoti­dien britan­nique titrait : France 29 – Angleterre 0. C’est rigolo, en effet on a battu le record de parti­ci­pa­tions sur un Grand Chelem. On a un Français en finale et une paire en finale du double, c’est pas mal ! 

Pour Jo, on parle aussi de double culture ? 

Si la double culture fait que vous ayez ce tempé­ra­ment, cette matu­rité, et cette envie, je dis Vive la double culture ! 

Patrice, on est proche d’un titre en Grand Chelem, vous y croyez ? 

Oui j’y crois, le tennis est un sport magni­fique. Jo il y a un an personne en parlait, c’est fou, en même temps les spécia­listes savaient qu’ils avaient un gros cœur, une caisse extra­or­di­naire. Je me rappelle quand j’ai lu votre inter­view, je me suis dit, ce mec a autre chose, on va parler de lui et au plus haut…