Interrogé par nos confrères de L’Équipe sur les conséquences de la séparation entre Novak Djokovic et son entraîneur depuis 2019, Goran Ivanisevic, Cédric Pioline, après avoir déjà fait part d’un sentiment étrange sur ce timing de cette annonce, s’interroge cette fois sur les réelles motivations du numéro 1 mondial alors qu’il a déjà tout gagné.
« Novak Djokovic n’est pas seul (à congédier son entraîneur), il a toujours un entourage, mais il n’a plus le « head master », celui avec une personnalité suffisamment forte pour lui amener un plus. C’est le rôle du coach de te pousser à aller chercher les 5 ou 10 % qu’il faut donner, au lieu d’être dans le confort. Quand tu arrives en fin de carrière, il y a une espèce d’accélérateur qui peut te faire lâcher sur certaines choses. À 25 ans, si tu as fait un mauvais choix, tu as le temps de rectifier. À 37, chaque moment est précieux et ta perception est différente. Est‐ce que c’est un simple épisode de carrière ou une forme de décrochage, parce qu’il est humain et qu’il a moins cette exigence quotidienne nécessaire à son niveau de numéro 1 ou de vainqueur de Grand Chelem ? Je n’ai pas la réponse, mais je m’interroge. »
Publié le samedi 6 avril 2024 à 09:09