Le triple tenant du titre continue de torturer ses adversaires en trois manches, tout en déclarant à qui veut bien le croire qu’il n’est pas encore à 100 %. Si besoin était, ses futurs adversaires sont prévenus.
Rafael, est‐ce que tu as vécu un match que l’on peut qualifier de facile ?
Non, il n’y a pas de matchs faciles. Je m’améliore, je suis très content car je suis mieux qu’hier, mais cela s’arrête là.
Jusqu’ici ton parcours est presque parfait…
Oui, même si j’étais un peu fatigué aujourd’hui après avoir joué six sets en deux jours. Je suis content d’avoir passé les trois premiers tours sans perdre une manche, mais ce sont surtout les attentes dans les vestiaires qui m’ont paru longues et fatigantes mentalement. Avec une journée de repos, tout ira mieux et je serai de nouveau à 100 % dimanche pour un gros match.
Comment fais‐tu pour garder cette concentration totale pendant toute la durée du match, même quand le score est largement favorable comme aujourd’hui ?
Les conditions avaient beaucoup changé entre les jours précédents le tournoi et le début de la semaine. A cela s’ajoute l’attente qui rend nerveux et le corps se crispe forcément. Mentalement, cela demande beaucoup d’efforts. J’ai l’impression que quand on joue mal et que l’on gagne quand même 6–4, 6–4, on est plus fatigué qu’après avoir gagné 7–6, 7–6 en ayant eu de bonnes sensations. Le fait d’être rapidement devant et de pouvoir contrôler permet de ne pas trop fatiguer, il faut juste rester concentré.
Publié le vendredi 30 mai 2008 à 23:59