Au cours de sa longue et belle interview accordée au quotidien espagnol AS, Rafael Nadal s’est confié sur de nombreux sujets.
Et lorsqu’on lui a demandé de choisir les meilleurs moments de sa magnifique carrière, le Majorquin a notamment insisté sur son deuxième sacre à Roland‐Garros en 2006, quelques mois après qu’un médecin lui ait annoncé qu’il souffrait du syndrome de Müller‐Weiss.
« Il est toujours plus facile et plus logique de s’en tenir à l’actualité, parce que c’est la plus récente et celle dont on se souvient le plus. Mais pour moi, il y a eu des moments qui ont été d’une grande valeur. Roland Garros 2006, par exemple. Parce que c’était la première année après la blessure au pied. Vraiment, et ce n’est pas pour faire une histoire épique, c’est réel, nous ne pensions pas que je rejouerais au tennis à un niveau compétitif. Je m’en souviens, parce que nous avons traversé beaucoup de moments difficiles. Les blessures survenant plus tard dans votre carrière, lorsque vous avez déjà accompli beaucoup de choses, sont tolérées d’une certaine manière ou vues d’une perspective légèrement différente. Mais quand vous venez de commencer, que vous vous êtes préparé toute votre vie et que la première année où vous êtes vraiment bon, on vous dit que vous ne jouerez plus jamais, c’est dur. Ce n’était pas une question de quelques semaines, mais de plusieurs mois. De Madrid, qui était en salle, jusqu’en janvier, je n’ai pas trouvé de solution. Et puis Wimbledon 2008, les Jeux olympiques de cette année‐là, qui ont aussi été très beaux ; toute l’année 2013, parce qu’après 2012, j’ai été de Wimbledon à Viña del Mar sans pouvoir jouer et j’avais encore beaucoup de douleurs dans le genou, tout ce qui s’est passé a été très émotionnel… Et Australie 2022 est l’une des choses les plus excitantes que j’aie vécues. »
Publié le vendredi 25 octobre 2024 à 13:24