Gilles Simon est omniprésent dans les médias depuis qu’il a officiellement mis fin à sa carrière professionnelle lors de Paris‐Bercy. Très bon client lorsqu’il faut parler de jeu et de perception d’un style de jeu à travers les médias, le Niçois a une fois de plus tenu à rétablir une certaine vérité concernant l’image que l’on se faisait de lui et de Gaël Monfils.
« Pour beaucoup de gens, par exemple, Gael était capable de battre des joueurs plus forts que moi. On disait toujours : ‘Gael dans un bon jour, il fera ça’. Mais ça été faux pendant quasiment 90% de notre carrière. Moins sur la fin de carrière car il a eu d’énormes résultats, mais jusqu’à qu’on ait 33 ou 34 ans, j’ai battu beaucoup plus de tops 10 que lui. Il ne battait justement jamais les meilleurs et il ne perdait justement jamais contre des joueurs qui étaient au‐delà de la 30e place mondiale. Il était d’une stabilité assez impressionnante. Mais comme dans sa personnalité on le voyait comme ça, On se disait : ‘Gael il est capable de tout’. Alors que moi on me voit comme quelqu’un de constant alors que j’ai 50 fois plus de défaites au premier tour que Gael, Richard et Jo réunis je pense. Mais par contre, j’avais autant de victoires face au top 10. Donc c’est là où je dis que j’avais des décalages et que s’il y avait un joueur finalement capable d’aller battre les tous meilleurs, c’était peut‐être plus moi que Gael. Et inversement, c’est lui qui était plus constant que moi mais ce n’est pas du tout l’image que l’on a donnée. Et ce sont des choses qui ressortaient en Coupe Davis par exemple. Il y a des moments où les médias s’en mêlent, les images, les caricatures, les personnages, tout ça, ça ressort. Les capitaines s’appuient là‐dessus et tu te dis : ‘Mais… quand ?’ Quand Richard a battu Rafa ? Jamais. Je me disais, ‘mais je les ai tous battus. Il n’y a pas un top 10 que je n’ai pas battu. Donc s’il y en a un qui est capable de battre tout le monde, c’est moi aussi’. En tout cas, comme eux, pas moins qu’eux. Mais les images sont un peu différentes et donc c’était plus dur. »
Publié le mercredi 30 novembre 2022 à 15:44