AccueilATPSimon : c'est grave, Docteur ?

Simon : c’est grave, Docteur ?

-

Gilles Simon a subi une défaite déce­vante dès son entrée en lice, à Monte‐Carlo… Gilou n’a pas fait le poids face à Roberto Bautista Agut, 59ème mondial. Un échec 6–3 7–6(6), qui peut lui laisser des regrets. Trois ensei­gne­ments déli­vrés en confé­rence de presse.

La diges­tion est difficile

La défaite face à Carlos Berlocq, en Coupe Davis, n’est pas complè­te­ment digérée. Mentalement, il faut tourner la page et retrouver de la confiance. Se sentir capable de gagner un match, se détendre et avoir foi en ses capa­cités. La régu­la­rité est affaire de temps, de patience et d’as­su­rance. Gilou en a gran­de­ment besoin, au moins pour limiter les fautes et faire les bons choix tactiques – sa force, d’ha­bi­tude. Face à Bautista Agut, on l’a vu se tromper régu­liè­re­ment dans le premier set, le mauvais coup, le mauvais côté… Dans le deuxième, l’in­cons­tance a frappé, même s’il a semblé plus frin­gant par moments. Mais il faut aussi qu’il se retrouve, physi­que­ment. En confé­rence de presse, il insiste sur son état de fatigue… « La Coupe Davis a laissé des traces physi­que­ment. J’ai un peu hésité entre m’en­traîner ou me reposer la semaine dernière. J’ai fait un peu les deux, car je me sens vrai­ment fatigué. » Les signes physiques sont souvent autant de symboles d’une forme géné­rale. La rédemp­tion passe par le repos du corps. Gilou sait ce qui lui reste à faire.

L’adjuvant devient nécessaire

Un coach. C’est décidé. Séparé de Thierry Tulasne depuis fin septembre 2012, Simon a fait son bonhomme de chemin, adulte, indé­pen­dant. Mais, aujourd’hui, il ressent à nouveau le besoin d’une oreille atten­tive et d’une bouche avisée. Pour retrouver le tennis qui l’a mené à la sixième place mondiale en 2009, à ces fameuses victoires sur Novak Djokovic, Rafael Nadal ou Roger Federer ? Peut‐être, mais au moins pour s’of­frir à nouveau de grands moments dans les plus grands tour­nois. « Je me pose beau­coup de ques­tions. Je pense qu’il est temps de prendre un coach. Je sais vrai­ment ce que je veux faire de mon tennis. J’ai déjà mon idée. J’aimerais que cela se fasse avant Roland Garros. » Quel profil pour l’épauler ? Allez, on se mouille ! Première hypo­thèse : un mec qui soit capable de le faire taire et de le renvoyer dans les cordes quand c’est néces­saire. Souvent convaincu a priori de ce qui doit être bon pour lui, Gilou donne parfois l’im­pres­sion d’être fermé au dialogue et pas toujours capable d’en­vi­sager des solu­tions surpre­nantes. Deuxième hypo­thèse : une simple présence rassu­rante, un accom­pa­gnant psycho­lo­gique, qui lui offre toutes les condi­tions d’une cellule stable et fami­liale, dans laquelle il aurait des repères fixes. Troisième hypo­thèse ? A vous de jouer…

Le sujet n’est pas dans le remords

Le recul. Gilles Simon n’a pas cédé à la tenta­tion d’une séance d’auto‐flagellation ou, à l’in­verse, d’un déni forcené. Sans conces­sions, il a analysé d’une manière géné­rale cette défaite face à Roberto Bautista Agut, pas forcé­ment surpris : « Aujourd’hui, fina­le­ment je ne suis pas trop déçu. Ce n’est pas comme si j’avais joué un bon tennis. Là, j’au­rais pu être déçu. De toutes façons à l’en­traî­ne­ment c’était vrai­ment mauvais… » Les séquelles de son week‐end en Coupe Davis se faisaient mani­fes­te­ment encore trop sentir. Ne lui reste, désor­mais, qu’à tourner la page et il le sait lui‐même. A la limite, le clas­se­ment devient même secon­daire. 13ème mondial, il est d’ores‐et‐déjà sûr de reculer à la 16ème place. Voire de flirter avec la sortie du top 20 en fonc­tion des perfor­mances adverses, cette semaine. Tant pis, c’est ainsi : le moment du repos à sonné et, avec le mois de mai, les espoirs revien­dront. Gilou semble bien prêt à faire ce qu’il lui plaît.