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Simon : « La prio­rité, elle est finan­cière à tous les niveaux et pour tout le monde »

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Gilles Simon est un théo­ri­cien du jeu mais aussi de ses coulisses. Interrogé sur le système adopté par l’ATP notam­ment pour main­tenir le Masters, il a donné sa version des faits et propose une analyse prag­ma­tique qui s’est véri­fiée depuis la reprise du circuit après la trêve liée à la pandémie.

« Le problème c’est que chacun a ses prio­rités et c’est normal et, honnê­te­ment, la prio­rité, pour mettre un nom dessus, elle est finan­cière à tous les niveaux et pour tout le monde. Tu sais que l’USTA devait orga­niser son tournoi parce qu’ils ont besoin des revenus de l’US Open ; tu sais que Roland‐Garros doit orga­niser le tournoi parce qu’ils ont besoin des revenus de Roland‐Garros, etc. Et tu as ceux qui n’avaient pas besoin parce qu’ils avaient une assu­rance et ils te disent : nous c’est bon, on a une assu­rance. Dans ce cas, tu n’es pas dans la même logique. Et l’ATP, à ce niveau, le Masters c’est très impor­tant pour eux. Est‐ce qu’ils avaient besoin de donner des points ATP ou non pour l’or­ga­niser ? Je crois qu’ils n’étaient pas obligés, mais le fait est qu’ils ont estimé que le Masters est quelque chose de très impor­tant pour eux finan­ciè­re­ment, pour la structure. »

« Est‐ce que c’est le point central qui fait que du coup il y a un Masters, du coup il faut donner des points, du coup il faut faire une race, etc., et après tu gères avec cela. Je ne suis pas dans le cercle des déci­sions. Mon point de vue depuis le début, c’est juste de dire que dans le tennis, c’est très impor­tant, on a toujours fait atten­tion dans le clas­se­ment que des joueurs puissent monter et des joueurs puissent descendre, qu’il n’y ait pas de protec­tion, etc., et là c’est dans les faits, c’est ce que j’avais expliqué, quand tu avais jusqu’à Roland un tournoi par semaine, que ce soit Rome ou Hambourg, ou autres, et qu’à chaque fois le cut c’est le tren­tième, il y a ceux qui le jouent et ceux qui ne peuvent pas jouer ».