AccueilATPWawrinka, à propos de Thiem : "Pour beaucoup de joueurs, le but...

Wawrinka, à propos de Thiem : « Pour beau­coup de joueurs, le but ultime est de gagner un Grand Chelem. Mais ça veut dire quoi ? Le jour où tu en gagnes un, il y a quoi derrière ? Forcément, ça va faire un vide »

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Interrogé par Eurosport sur son après Grand Chelem à l’Open d’Australie 2014, Stanislas Wawrinka révèle les raisons de sa réus­site sur le long terme. 

Contrairement à Dominic Thiem, qui avouait récem­ment qu’il aurait dû prendre du recul pour digérer son titre à l’US Open en 2020, le Suisse affirme qu’il n’a jamais été ques­tion de voir la victoire en Grand Chelem comme une fin en soi.

« Je l’ai très bien vécu et si c’était à revivre, je le revi­vrais de la même façon. La grande diffé­rence, c’est que ça n’a jamais été un objectif de gagner un Grand Chelem pour moi, ça n’a jamais été mon goal ultime. J’ai toujours grandi avec des objec­tifs ‘step’ by ‘step’, le top 100 la première fois, le top 50, le top 30, le top 10 etc… Pour beau­coup de joueurs, le but ultime est de gagner un Grand Chelem. Mais ça veut dire quoi ? Le jour où tu en gagnes un, il y a quoi derrière ? Forcément, ça va faire un vide. Pour moi, ça faisait partie des rêves inat­tei­gnables en fait. Mais, quand je fais ma demi‐finale à l’US Open 2013, je me dis ‘tiens, en deux matchs, je peux peut‐être gagner un Grand Chelem’. Donc je continue à repousser mes limites, je continue à avancer. A Melbourne, en 2014, avant chaque match, j’avais la convic­tion que je pouvais gagner. Après Novak en quart, je me dis : ‘tiens, je suis en demie’. Face à Berdych, en demie, je me dis que j’y vais pour gagner. Et quand j’ar­rive en finale face à Rafa, je ne me dis pas que c’est trop dur. Non : je sais que je suis capable de le battre. Ce n’est que pendant la finale que je me suis rendu compte du truc. Je voyais le trophée sur ma droite et quand je mène un set à zéro et que je breake dans le deuxième, je me dis « tiens, il va peut‐être rentrer à la maison celui‐là ». Mais ça s’ar­rê­tait là. »