Cette fois, stop !

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On savait que la finale de Lille en novembre 2014 avait laissé des traces. C’est un secret pour personne. Depuis, Arnaud Clément a été démis de ses fonc­tions de capi­taine et Yannick Noah est arrivé tel le sauveur. Un an après le rendez‐vous de Pierre‐Mauroy, le règle­ment de compte se pour­suit. Dans une inter­view accordée à nos confrères de Tennis Magazine, Jo‐Wilfried Tsonga est loin d’avoir éteint l’incendie.

Le Manceau regrette le choix d’Arnaud Clément de l’avoir aligné pour débuter en simple contre Stan Wawrinka. Des propos qui n’ont pas laissé insen­sible Julien Benneteau. Le Bressan s’est exprimé via son compte Twitter : « Un joueur devenu capi­taine s’est retiré de lui même de la finale 2002 car blessé au poignet… » Autrement dit, Bennet fait allu­sion au retrait d’Arnaud Clément, blessé au poignet donc, avant la finale de Bercy en 2002 contre la Russie. Vous l’aurez compris, Julien Benneteau apporte son soutien à l’ancien capi­taine des Bleus.

Le dixième mondial revient aussi sur le choix du nouveau capi­taine : « J’avais besoin de trouver quel­qu’un qui a fait mieux que ce que j’ai fait dans le tennis fran­çais. » Cette phrase est pour le moins surpre­nante. Rafael Nadal, Roger Federer, Stan Wawrinka, Novak Djokovic et Andy Murray ont tous gagné le Saladier d’Argent. Avaient‐ils un capi­taine plus victo­rieux qu’eux sur le circuit ? Non. Étrange donc…

Comment construire une équipe dans une telle ambiance ?

Nicolas Mahut, son parte­naire de double lors du quart de finale perdu au Queen’s, en prend pour son grade. Bref, imaginez l’ambiance qui règne désor­mais au sein des joueurs trico­lores. Yannick Noah risque d’avoir bien du boulot pour remettre un peu d’ordre et de la bonne ambiance dans ce groupe France qui semble bien être divisé en deux clans.

Finalement, ce règle­ment de compte est assez repré­sen­tatif de la menta­lité fran­çaise avec ce besoin perma­nent de trouver des excuses. Il ne faut pas oublier que les Bleus ont perdu contre des joueurs plus forts qu’eux à Lille : Stan Wawrinka et Roger Federer. Le constat est simple et il n’y a pas besoin de polé­mi­quer pendant des mois. Si on reprend l’exemple des Suisses entre le Masters et la finale de Coupe Davis, ils ont su se dire les choses en interne. L’étalage n’a pas été public. 

Cette nouvelle sortie média­tique sur la Coupe Davis est celle de trop. D’autant plus que s’ajoute les propos de Yannick Noah, toujours dans Tennis Magazine, qui recon­naît avoir « failli démis­sionner » le mois dernier. Messieurs, cette fois stop ! Un nouveau chal­lenge se présente à vous en 2016 avec un premier tour, histo­rique, aux Antilles. La Guadeloupe vous attend où la fête popu­laire s’annonce immense et totale. L’équipe de France mérite d’être unie et rassem­blée autour d’une envie commune : ramener un dixième Saladier d’Argent. Rien d’autre.