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Ça valait bien 4,5 millions d’euros.…

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Sans être présent aux Antilles, on sent bien à travers les images visibles sur Internet que Yannick Noah est en train de faire monter la mayon­naise. On a beau criti­quer le bonhomme qui traîne pas mal de casse­roles derrière lui, force est de constater que le choix de partir si loin a été pris pour des raisons très simples. En vrac, et dans le désordre, il s’agit de repartir de zéro, de faire table rase du passé, de créer de l’en­thou­siasme. Et pour cela, la Guadeloupe est une vraie terre sans repères. Les joueurs découvrent donc une atmo­sphère, et le stade qui sera plein à craquer devrait aussi leur faire prendre conscience de leurs respon­sa­bi­lités, que porter les couleurs de leur pays n’est pas une simple anecdote.

On est donc loin d’un tour ‘plan plan » en salle qui aurait fina­le­ment trop ressem­bler à un tournoi du circuit. Et c’est là toute la diffé­rence. Sous la chaleur, dans l’ef­fort et dans cette ambiance exotique et chaleu­reuse, les fameux mous­que­taires ou plutôt les « mous­quitos » vont prendre petit à petit conscience du projet que leur propose leur gourou.

Bien sûr ce n’est pas cela qui obli­ga­toi­re­ment vous fait mieux jouer mais cela a l’avan­tage de cimenter un groupe qui avait été complè­te­ment déchi­queté à la suite de Grande‐Bretagne – France où, et main­te­nant c’est bien connu, Jo‐Wilfried Tsonga avait moyen­ne­ment apprécié l’idée de jouer sans son pote Richie. D’ailleurs une phrase résonne dans nos têtes, celle que Jo répète constam­ment à ses proches et qui consiste à affirmer que cette fameuse Coupe Davis, ils la gagne­ront à 4, un point c’est tout. 

Comme Jo est encore le leader, et que Yannick semble croire lui aussi à cette théorie, tout a donc été mis en place pour panser les plaies dès ce premier tour et commencer une aven­ture de potes, loin de ses proches, juste ensemble, face à un public conquis, et une équipe cana­dienne mori­bonde suite au forfait de Milos Raonic. 

Mais fina­le­ment peu importe car à la fin, on ne retient que le nom du pays qui va soulever le Saladier d’Argent et non la densité de son parcours. Et comme dans un futur proche cette véné­rable compé­ti­tion risque de changer de format, les Bleus ne doivent pas se louper. Si en décembre ce sera le cas, alors personne rappel­lera la lourde facture des 4,5 millions d’euros pour fina­le­ment rencons­truire un groupe qui n’a jamais existé.