Lorsque le calendrier officiel du circuit challenger a été officialisé, nous avons été surpris que la « french série » soit confirmée avec Quimper (ATP100, 25–31 Janvier), Orléans (ATP125, 1–7 Février) et Cherbourg (ATP100, 8–14 Février). Nous avons donc joint au téléphone, Arzel Mévellec, le directeur du challenger de Quimper, pour comprendre l’idée d’organiser un challenger dans des conditions aussi difficiles alors même que l’économie d’un tournoi de ce type n’est vraiment pas la même que celle d’un tournoi ATP.
« Cela peut paraitre fou d’organiser le Challenger de Quimper, c’est vrai. Je comprends votre scepticisme. Pourtant, vous verrez, ce n’est pas illogique du tout. Je comprends les arguments qui consistent à dire que l’économie d’un challenger provient avant tout de ses partenaires qui sont majoritairement locaux. Qu’un challenger est aussi viable en s’appuyant sur les recettes liées aux packs de relations publiques, ce que l’on appelle le réceptif. Tout cela n’est pas faux mais le Challenger de Quimper est aussi devenu une date importante de ce circuit, apprécié par les joueurs, par l’ATP, soutenu aussi pour la FFT. De plus, un tournoi de ce niveau sur une semaine c’est aussi des recettes pour l’économie locale, je pense à l’hôtellerie. Très vite, appuyée par la municipalité, l’on s’est dit qu’au contraire cela avait du sens dans cette période de crise de démontrer notre ambition, notre passion et notre capacité à transformer notre métier. Une année blanche n’aurait pas été un bon choix pour l’histoire et la notoriété de notre tournoi. Ce sera forcément une édition très particulière mais elle s’inscrit dans notre ancrage sur le circuit challenger et cela va être une expérience inédite. J’espère aussi qu’il soit possible en Février d’accueillir un peu de spectateurs même si cela n’est pas écrit dans le cahier de charges que je me suis fixé ».
Il faut souligner ici l’engagement des directeurs de tournois qui malgré cette crise cherchent toutes les solutions pour que le calendrier puisse se tenir d’autant que cela est très important pour les joueurs dit de « second rang » et pour tout ceux qui n’auront pas la possibilité d’aller en Australie. Arzel Mélevellec a du courage, tout comme Didier Gérard (Orléans), et d’Anthony Thiébot (Cherbourg)
Publié le vendredi 18 décembre 2020 à 09:40