La France quali­fiée pour les demies !

La France est quali­fiée pour les demi‐finales de la Coupe Davis. La paire fran­çaise consti­tuée de Nicolas Mahut et Julien Benneteau s’est imposée face à Jamie Murray et Dominic Inglot au terme d’un match hale­tant conclu en quatre sets 7–6(7), 5–7, 7–5, 7–5 en 3h20. Les Français seront opposés à la Serbie ou l’Espagne dans le dernier carré.

Ils l’ont fait, ces petits Bleus ! On atten­dait beau­coup de ce double composé des deux « anciens » Nicolas Mahut et Julien Benneteau. Les deux hommes ont parfai­te­ment fait le boulot, mais que ce fut dur. Et c’est dans une ambiance plus chaude encore que vendredi que les deux équipes se sont rendues coup pour coup durant la première manche. Ça tapait extrê­me­ment fort au service (constam­ment au‐dessus de 200 km/h) et les relan­ceurs n’étaient pas dans la forme de leur vie. Le tie‐break semblait alors en vue, mais les Français et notam­ment le Bressan ont légè­re­ment tremblé lors­qu’il a fallu sauver trois balles de set en faveur des Britanniques. Elles furent fina­le­ment bien sauvés par les Tricolores qui se donnaient le droit de disputer un jeu décisif. Ce dernier a été très chaud, et très disputé. Mais à l’image de toute l’équipe de France ce week‐end, Mahut et Benneteau se sont accro­chés et ont fina­le­ment remporté le premier set 7–6(7), non sans sauver une nouvelle balle de set en route.

En bien mauvaise posture…

Le deuxième acte a alors commencé sur les mêmes bases que le premier. Pas inquié­tées au service, les deux équipes rempor­taient leurs services très faci­le­ment, et il a de nouveau fallu attendre le 11^ème jeu pour voir les Britanniques montrer le bout de leur nez et se procurer deux nouvelles occa­sions de break. Cette fois‐ci, les Anglais ne manque­ront pas l’oc­ca­sion et conclu­ront ensuite sur leur mise en jeu pour revenir à un set partout et relancer le match. Avec 11 points de retour remportés seule­ment, et aucune balle de break à leur actif, on ne sentait en tout cas pas trop les Français dans leur assiette au retour durant ces deux premières manches. Inquiétant face à la paire d’Outre‐Manche, qui semblait dominer son sujet. Encore plus lorsque, sur le service de Mahut, la Grande‐Bretagne en profi­tait pour mener 3–2 service à suivre.

Benneteau‐Mahut
7 points au retour dans la 1^re manche
4 points au retour dans la 2^e manche
0 balle de break en 1h40
1 set partout

— julien reboullet (@djub22) 8 avril 2017

…avant un réveil tonitruant !

Mais c’est alors que les protégés de Leon Smith, et plus parti­cu­liè­re­ment Jamie Murray ont commencé à baisser de pied au service. Alors que les Français s’étaient créés leurs premières occa­sions de break à 2–1, il en ont laissé échapper deux autres sur le jeu de service suivant. On pensait alors que le manque de réalisme des deux compères bleus entraî­ne­raient leur perte. Mais après un excellent jeu de retour, ces derniers ont fina­le­ment débreaké pour la première fois de la rencontre afin de revenir à 4–4. Complètement libérés, le Bressan et l’Angevin ont alors étouffé leurs adver­saires sur chaque enga­ge­ment. Une pres­sion payante quand Murray, comme un symbole, donnait le troi­sième set aux Tricolores sur une double faute. 

Enfin une victoire qui compte

Un gros coup dur pour les Britanniques, qui restaient tout de même concen­trés dans la quatrième manche. En face, les Bleus à l’image de Julien Benneteau étaient complè­te­ment survoltés et n’at­ten­daient qu’une occa­sion pour enfin mettre la tête de leurs adver­saires sous l’eau. Elle est venue, dans une ambiance indes­crip­tible, lors du 12^ème jeu, sur un service de Murray (encore lui), qui a permis aux Tricolores de remporter ce match en quatre sets 7–6(7), 5–7, 7–5, 7–5. Grâce à ce nouveau point, la France s’im­pose 3–0 et part en demi‐finales où elle rencon­trera la Serbie ou l’Espagne en septembre. En tout cas, c’est (enfin) une victoire qui compte pour le double fran­çais qui semblait maudit ces dernières années, aussi bien avec Arnaud Clément qu’avec Yannick Noah. Il faudra conti­nuer sur ses bases là, car si la Coupe Davis peut se gagner avec de bons joueurs de simple, les doubles sont primor­diaux dans la quête d’un titre dans cette compétition.

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Publié le samedi 8 avril 2017 à 18:09