La France s’est sortie magistralement du bourbier Allemand à la faveur de trois victoires méritées. Richards Gasquet a montré qu’il pouvait être un élément moteur de la formation tricolore, Gaël Monfils a été à la hauteur de sa stature, et Jo‐Wilfried Tsonga a balayé d’un revers de raquette les quelques réserves émises quant à son niveau en double. Le tableau est‐il donc si rose ? Pas tout à fait.
Car malgré la victoire nette et sans bavure du double français, des doutes persistent, notamment sur la forme de Michaël Llodra. Déjà auteur de deux performances en équipe très moyennes face à l’Autriche puis la Serbie, le Parisien était attendu au tournant aujourd’hui. Peut‐être trop… Patron du double français depuis bientôt 10 ans, le joueur n’a guère rassuré contre la paire allemande. Un cran en dessous d’un Jo, certes intouchable, Mika a montré des signes de fébrilité inquiétants au service – encore ! – et dans une moindre mesure à la volée. Simple passage à vide ou début du déclin à 31 ans passés ? Pour le Capitaine de l’équipe de France, la question ne se pose même pas. Demi‐finaliste et à Roland Garros et à Wimbledon, la sélection de Llodra s’imposait, encore qu’il ait tenu à le rappeler à l’ordre comme le narrait Michaël à l’Équipe jeudi dernier : « J’ai eu une bonne discussion à Miami avec Guy qui m’a dit : « tu dois être le moteur du double. Celui qui fait monter la sauce, qui va chercher l’énergie chez le partenaire ».
Une attente énorme pesait donc sur les épaules du 28ème joueur mondial, d’autant qu’il ne pouvait compter sur un Arnaud Clément ou un Julien Benneteau.
« Ce qui est un peu déstabilisant, c’est que l’on attend toujours beaucoup de moi. Il y a beaucoup d’attention autour de moi et je sens qu’il ne faut pas que je me rate ». Contre la paire Kas/Petzschner, la formation française a assuré l’essentiel et s’est même imposée largement, reste « quelques petites lacunes » à corriger en vue de la demi‐finale.
Publié le samedi 9 juillet 2011 à 18:38