Très solide, Richard Gasquet a su contenir les assauts du bondissant Nick Kyrgios pour apporter le premier point à l’équipe de France. Le numéro 1 français l’emporte en trois sets, 7–6(3) 6–2 6–2 et 2h01 de jeu. Du travail bien fait.
De retour à la compétition après sa défaite au 3e tour de l’Open d’Australie face à Tommy Robredo, Richard Gasquet n’avait pas le droit à l’erreur contre le numéro 2 australien, j’ai nommé Nick Kirgyos, 19 ans et 176e joueur mondial. Logiquement un peu tendu en début de rencontre, le Français peine à trouver ses repères au retour. Ses déplacements sont encore un peu crispés et ses frappes ne sortent pas vraiment de son tamis. Tout le contraire d’un Kirgyos, qui, absolument grisé par l’ambiance Coupe Davis, frappe sur toute ce qui bouge avec une belle réussite.
Très solide sur son engagement, l’Australien verrouille le jeu avec son très puissant coup droit. S’il n’inquiète pas Gasquet sur ses jeux de service, ce dernier ne parvient pas non plus à faire la différence au score. C’est logiquement dans un tie‐break que les deux hommes règlent leurs comptes. En bon Top 10, Gasquet serre le jeu, claque un revers gagnant pour se détacher 4 points à 3, et finit le travail en l’emportant 7–3. Le plus dur était fait.
Trouvant petit à petit du relâchement, le numéro 9 mondial monte en puissance. Très affûté physiquement, il défend son terrain à la perfection, donnant toujours l’impression d’avoir un coup d’avance sur l’Australien. Les coups du jeune loup ne lui font plus mal, et son revers fonctionne enfin. Rapidement, Gasquet boucle les deux dernières manches 6–2 6–2 en réussissant un festival de revers longs de ligne ravageurs.
Le public savoure et le numéro 1 tricolore aussi. Son retour sur terre battue s’est formidablement bien passé, nouvelle preuve que cette surface lui sied parfaitement. Ni trop stressé, ni trop serein, Gasquet a semble‐t‐il bien géré mentalement ce premier match de Coupe Davis de l’année. Si l’adversaire n’était certes pas membre du Top 100, il fallait tout de même le battre. C’est chose faite.
Pauline Dahlem, en direct de Mouilleron‐le‐Captif
Publié le vendredi 31 janvier 2014 à 15:51