Baptème du feu pour Albert Costa qui est désormais sélectionneur de l’équipe espagnole. A l’aube du premier tour contre la Serbie, Costa revient sur les conditions de jeu de ce premier tour difficile et sur cette équipe espagnole qui espère bien soulever à nouveau le saladier d’argent cette année.
Comment sont les premières sensations de l’équipe espagnole ?
Les premières sensations sont très bonnes. J’ai été en mesure d’avoir un premier contact avec la terre battue de Benidorm, aux côtés de Rafa Nadal, Feliciano Lopez, David Ferrer, Tommy Robredo et Nicolas Almagro, qui pour ces deux‐derniers reviennent tout juste d’Amérique du Sud.
Pour ces débuts en tant que capitaine, la Serbie est un rival de taille. Comment allons‐vous gagner ?
Je crois que ça va être très difficile.Il y a beaucoup de respect entre ces deux équipes et ça devrait être très équilibré. J’espère simplement que nous n’allons pas trop jouer Djokovic.
« Nole », Tipsarevic, Troicki et Zimonjic constituent cette équipe serbe. Mis à part Djokovic qui joue bien sur toutes les surfaces, les autres sont plutôt des joueurs de punch sur surface rapide …
Peut‐être qu’ils sont plus des spécialistes de surface rapide, mais il faut faire attention avec eux parce ce sont de bons joueurs. Ils ont également à Djokovic, qui obtiennent de bons résultats dans tous les types de surfaces.
Où en sommes‐nous à Benidorm ?
La surface est très bien et les gradins sont maintenant en cours de finalisation (+ de 16000 spectateurs sont attendus) et seront prêts pour le week‐end. Tout va être parfait.
Vous avez donc choisi Nadal, Ferrer, Robredo, Almagro et Feliciano en cinquième homme. Qui va jouer les simples et le double ?
J’ai des idées, mais je préfère ne pas les dévoiler. Je ne veux pas donner d’indices. L’équipe sera la première à le savoir.
Ce week‐end, nous avons vécu une finale Djokovic‐ Ferrer en finale de Dubaï. Cela t’a influencé pour aligner les joueurs en simple ?
Nous savons que battre Djokovic est très difficile, mais David et Tommy peuvent le faire. Je sais que chez nous, sur terre, avec l’esprit d’équipe qui nous anime, les matches peuvent être très durs et très accrochés.
On dit que le pire en tant que Capitaine c’est d’avoir à dire à certains joueurs qu’ils n’ont pas leur place dans l’équipe…
L’Espagne a au moins deux ou trois équipes en back‐up. L’Espagne a un très grand nombre de joueurs et des très bons. Malheureusement, on ne peut en sélectionner que quatre. La bonne nouvelle est que chaque joueur se sent concerné et qu’il fasse tout pour bien jouer tout le long de l’année, pour rentrer dans cette sélection.
L’Espagne est logiquement favorite. L’équipe joue à domicile, possède des joueurs de qualité et est actuellement tenante du titre. Est‐ce une pression supplémentaire ?
C’est quelque chose que je mets de côté. L’année dernière, ils ont remporté la Coupe Davis de façon extraordinaire comme en Argentine. Mais on a entamé une nouvelle année et on repart donc à zéro.
Le président sortant de la RFET, Pedro Muñoz, disait que « le tennis est le tennis, mais la Coupe Davis, c’est beaucoup plus ». Es‐tu d’accord avec cette affirmation ?
Certain. Les joueurs espagnols sont habitués à jouer en équipe et aiment la Coupe Davis. La responsabilité est plus grande quand on joue pour son pays. Je pense que cette année, nous avons toutes les options pour faire quelque chose de grand.
Publié le mardi 3 mars 2009 à 15:00