L’Ecossais, qui pratique l’un des meilleurs tennis de sa carrière, va peut‐être malgré tout finir la saison sans un titre majeur. La faute à pas grand‐chose et notamment au fait d’affronter souvent en Grand Chelem des adversaires en état de grâce comme par exemple la semaine dernière face à Roger Federer, stratosphérique.
Il fait partie du Big Four, il est revenu à un niveau de jeu incroyable tant physiquement que tactiquement, et pourtant Andy ne présente pas aujourd’hui un palmarès digne de son talent. Seulement deux titres du Grand Chelem, une médaille d’or olympique, c’est bien maigre pour marquer l’histoire de cette discipline, car l’histoire ne se joue pas à une compilation de Masters 1000. Pire, son ratio en Grand Chelem est même proche de son ancien mentor Ivan Lendl avec 6 finales perdues dont 4 en Australie, alors que le Tchèque a fini avec 8 titres pour 19 finales disputées.
Au vue de ces performances globales, malgré un passage un peu à vide il y a un an, l’Ecossais mériterait beaucoup mieux. Hélas, mais quand il est très bon, les autres que ce soit Rafa, Novak, ou Roger sont en feu. Du coup, il paraît presque évident que la Coupe Davis soit devenue au fil du temps plus qu’un objectif, presque un graal, comme l’a peut‐être été un moment l’idée de remporter une fois Wimbledon pour succéder à Fred Perry.
D’ailleurs, il est clair qu’il porte à bout de bras le projet et cette équipe. Il serait d’ailleurs presque réconfortant que le week‐end prochain ses compagnons soient à la hauteur de l’événement, ce que l’on croit forcément notamment dans cette ambiance si particulière du Queens, avec un public british fair play mais bruyant et un James Ward maintenant dans le Top 100 mondial.
Un palmarès indigne de son talent
Tout porte à croire également qu’Andy Murray donnera tout sur le court comme il l’a fait avec mérite en demi‐finale face à un Roger Federer insolent de classe. C’est peut‐être aussi le fait qu’il soit coaché aujourd’hui par Amélie mais la hargne d’Andy toujours plus virulente apparaît plus cohérente et moins calculée que par le passé.
Vraiment, si l’on aime le tennis, on ne peut finalement qu’être admiratif du parcours du Britannique, de son jeu, fait de variation notamment grâce à un revers slicé à une main qu’il maitrise comme personne, et surtout mieux que le numéro un mondial, très laborieux sur cet exercice. Alors même si forcément on supportera nos Bleus dans quelques jours, l’idée qu’un jour Andy Murray puisse amener l’un des historiques à soulever à nouveau le Saladier d’Argent (NDRL : Le dernier titre de la Grande Bretagne date de 1936) n’est pas une idée saugrenue, mieux, elle est réjouissante.
Publié le mercredi 15 juillet 2015 à 10:29