Déçu de la défaite en double, Arnaud Clément a déjà le regard tourné vers le premier simple de ce dimanche face à Andy Murray. L’Aixois a deux possibilités : soit conserver Gilles Simon, soit le remplacer par Richard Gasquet. En conférence de presse, la Clé a expliqué qu’il avait déjà tranché…
Arnaud, sur quoi s’est joué ce double ?
« L’équipe adverse a été plus solide et régulière que nous. La différence n’était pas flagrante. Cela se joue, encore une fois, sur des détails. Ils ont été une fois de plus opportunistes et solides au niveau du retour. Ils nous ont plus fait jouer sur nos jeux de service. Voilà pourquoi, ils parviennent à nous breaker et que ça bascule aussi dans le jeu décisif. Aujourd’hui, il faut encore le reconnaître, comme la victoire d’Andy face à Jo, ils nous ont été supérieurs. »
C’est un coup derrière la tête ?
« Oui, c’est un vrai coup derrière la tête. C’est un moment difficile. On savait que le double était très important, comme il l’est très souvent en Coupe Davis, et comme il l’était un peu plus sur cette rencontre. Les Britanniques mènent 2–1, ça nous fait mal. Ils prennent un vrai avantage. On a une équipe avec beaucoup de joueurs courageux, qui ont des ressources, qui se donnent à fond à chaque fois qu’ils portent le maillot de l’équipe de France. Et demain (lire ce dimanche), ils donneront leur meilleur pour, dans un premier temps, revenir au score avant peut‐être un cinquième match. Mais on sait que battre Andy Murray ne sera pas facile. »
Justement, vous avez deux possibilités, soit Gilles Simon, soit Richard Gasquet…
« Très clairement, le choix est déjà fait. Ce sera annoncé demain (lire ce dimanche) avant le début du match. »
Murray est‐il insurmontable ?
« Non ce n’est pas insurmontable mais c’est très dur. Tous les joueurs du monde savent que c’est très dur de le battre, surtout en ce moment, il est très en forme. Mais on a Richard et Gilles qui le sont aussi. Ils devront faire un très gros match. Ils dégagent beaucoup de confiance de leurs récents résultats à Wimbledon. Les deux savent ce qu’ils doivent faire pour battre Murray. »
Quel sera votre discours ?
« On est concentré sur le match d’après. Oui, on a le droit d’être déçu. Oui, on a le droit d’avoir pris un coup sur la tête. Désormais, on est focalisé sur le premier match de dimanche. Il faut rester positif. Il faut croire en ses chances. Si on ne le fait pas, on n’en a aucune. J’ai vu Richard et Gilles après le double. Bien sûr, ils étaient déçus. Mais en aucun cas j’ai vu dans leur regard ou leur attitude de l’abattement car la rencontre n’est pas perdue ! »
Vous avez encore de l’espoir ?
« Bien sûr, j’ai beaucoup d’espoir ! J’ai des gars qui sont très accrocheurs ! Ce n’est pas parce que l’on est mené que l’on va accepter la défaite ! Non, on ne l’acceptera pas jusqu’au dernier point. On va se battre jusqu’au bout. C’est ce que je leur demande. »
De votre envoyé spécial à Londres
Publié le samedi 18 juillet 2015 à 19:27