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France‐Espagne : un quart de finale en bois…d’ébène

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Après les forfaits en série, le quart de finale de Coupe Davis entre la France et l’Espagne est très vite passé du statut « d’af­fiche excep­tion­nelle » qu’a­vait annoncé Guy Forget, à celui d’une rencontre en bois, dépourvue d’in­térêt. Pourtant la densité du niveau des joueurs sélec­tionnés est de loin la meilleure de tous les quatre quarts de finale…

La faute à un genou doulou­reux qu’il souhaite soigner pour être au top de la tournée améri­caine, Rafael Nadal a été contraint de renoncer au quart de finale de Coupe Davis contre la France prévu au Zénith d’Auvergne. Si ce forfait a mathé­ma­ti­que­ment fait remonter les chances trico­lores, il a quelque peu fait pâlir une rencontre dont le match des n°1 entre Nadal et Tsonga avait d’ores et déjà été annoncé comme le point d’orgue du rendez‐vous Clermontois.
Quelques jours plus tard, Jo‐Wilfried Tsonga décli­nait égale­ment la sélec­tion, lui aussi touché au genou, il doit opérer un repos de quatre à six semaines. Puis c’est au tour de Richard Gasquet de délaisser ses coéqui­piers à cause d’une bles­sure au dos. 

Côté fran­çais, l’en­thou­siasme du capi­taine tourne à la soupe à la grimace : « J’ai connu des moments plus joyeux, c’est un coup dur parce qu’on comp­tait sur eux pour battre les Espagnols ». Appelé en renfort, Paul‐Henri Mathieu doit lui aussi céder sa place, la faute à un dos doulou­reux. Au final, c’est Jérémy Chardy qui complè­tera le quin­tette fran­çais égale­ment composé de Monfils, Benneteau, Simon et Llodra. 55e au clas­se­ment mondial, Chardy est le moins bien classé des deux forma­tions. Mais Forget reste confiant : « On avait un peu souri quand Nadal avait annoncé son forfait. Là, c’est peut‐être les Espagnols qui sont en train de rigoler. Maintenant, je reste persuadé qu’il y a quelque chose à faire. » Un senti­ment partagé par le capi­taine espa­gnol Albert Costa : « Pour une équipe de ne pas avoir un numéro est toujours un échec, mais dans ce pays, il ya de grands joueurs et nous sommes confiants de gagner malgré le fait que Rafa donne toujours une garantie sur le court. […] Les Français nous offrent les pires condi­tions possibles parce que nous jouons dans un stade couvert et sur surface rapide, mais je suis toujours convaincu que nous avons beau­coup de chances de gagner. »

Si cette rencontre a été « déca­pitée » des têtes de file de chaque forma­tion, la densité de clas­se­ment des deux équipes est loin d’être « en bois » comme certains l’ont qualifié. Car après les forfaits de Nicolaï Davydenko (pour la rencontre Russie/Argentine) ou de Thomas Berdych (dans l’op­po­si­tion Chili/République‐Tchèque), dans les autres rencontres, il n’y a guère que la Serbie qui peut se targuer d’avoir un membre du Top 10 dans son équipe, en la personne de Novak Djokovic, pour son quart contre la Croatie.
Mais même avec Djoko, ni la Serbie ni aucune autre forma­tion n’ar­rive à concur­rencer Français ou Espagnols en terme de clas­se­ment, et de niveau. Alors pas du toc ce quart de finale…mais du teck !

Composition des équipes :
France : Monfils (n°17), Benneteau (n°33), Simon (n°34), Llodra (n°35), Chardy (n°55).
Espagne : Verdasco (n°10), Ferrer (n°12), Almagro (n°20), Lopez (n°25).

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