La Coupe Davis peut réserver bien des surprises. Stanislas Wawrinka le sait, lui qui vient de s’incliner 7–6(5) 6–2 3–6 7–6(5) en 3h14 face à Andrey Golubev dans le premier simple de la rencontre Suisse‐Kazakhstan. Un résultat improbable il y a quelques heures mais que personne ne songerait maintenant à contester. La Suisse est menée 1–0 et c’est déjà une grosse info.
Andrey Golubev a mis le feu au lac. A l’image de son équipe, les observateurs lui prédisait l’enfer du côté de Genève. Une opposition face à Stanislas Wawrinka pour ouvrir la rencontre de Coupe Davis entre son pays, le Kazakhstan et l’ogre suisse. Mais le 64ème joueur mondial ne s’est pas démonté, bien au contraire. Faisant fi des pronostics et des 15.000 Helvètes massés à Palexpo, Golubev a joué crânement sa chance. Et il a été récompensé. Il faut dire que Wawrinka l’a bien aidé. Régulièrement mené sur son service lors de la première manche, et ce malgré neuf aces, Stan était en retard dès le début. Le comble pour un Suisse. 22 fautes directes plus tard, c’est presque logiquement qu’il a fini par lâcher le premier set au tie‐break. On le sentait alors crispé, peu inspiré… Ce n’était rien par rapport à ce qui allait suivre. La seconde manche a vite pris des allures de cauchemar pour lui. A 2–1 exactement. Lorsque le Kazakh a effacé trois balles de break pour sauver son service. Avant que Stan ne lui offre deux jeux sur double faute. C’en était trop pour le numéro trois mondial. Sa raquette a payé, brisée en deux sous le coup de la frustration. Avec un total de 15 fautes directes pour seulement cinq points gagnants dans la deuxième manche, le Suisse avait de quoi être nerveux.
Un concert de fautes directes
Pour la démonstration de force, il faudra donc repasser. La troisième manche remportée par Wawrinka n’y changera rien. Pourtant, Stan semblait revenu avec de meilleures intentions. Remonté comme un coucou il avait retrouvé son rang et quelques couleurs. Mais c’était une illusion, presque un mensonge. Golubev était bien décidé à ne rien lâcher et a repris sa marche en avant dans le quatrième set. Pour finalement s’imposer une seconde fois au tie‐break. Refroidie par un scénario qui ne collait pas au casting, la marmite genevoise avait désormais l’air d’une grosse casserole. Du genre de celles qu’on traîne dans son sillage et qui fait un bruit pénible. Un concert de fautes directes en l’occurrence pour un Wawrinka qui en a commis 70. Le Suisse n’aura offert que deux sursauts d’orgueil. Le gain de la troisième manche puis cinq balles de matchs sauvées en fin de quatrième set. Largement insuffisant, même lorsque vous êtes ultra‐favori. Décomplexé, Golubev offre un point légitime mais inespéré au Kazakhstan pendant que Wawrinka repart avec ses doutes. En trois heures, il a troqué la cape de super‐héros pour le masque des mauvais jours.
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Publié le vendredi 4 avril 2014 à 17:15