AccueilCoupe DavisGuy Forget : "Frapper un grand coup dès vendredi"

Guy Forget : « Frapper un grand coup dès vendredi »

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Guy Forget est revenu sur ses choix face à la presse. Le capi­taine s’est exprimé sur la rencontre, ses joueurs, leurs adver­saires. Tendu et confiant à la fois, Forget se confie. Interview.

Guy Forget, vous attendiez‐vous à ce que Juan Monaco soit aligné en simple ?

Honnêtement, au vu des quelques entraî­ne­ments, on se doutait que ce serait lui. Mais sincè­re­ment, on n’était pas foca­lisé là‐dessus. Ce n’était pas notre plus grande préoc­cu­pa­tion. On s’est occupé de nous, nos joueurs, nos forces. Le résultat dépendra de la qualité de jeu produit.

Pour quelles raisons avez‐vous retenu ce groupe‐là et écarté Richard Gasquet ?

Ce n’était pas simple. Tous jouaient très bien à l’en­traî­ne­ment. Ils se tenaient prêts à rentrer sur le court et se prépa­raient avec beau­coup de sérieux. On sait que le double sera crucial dans cette rencontre. Et j’ai pensé que la paire Llodra/Clément était celle qui m’of­frait le plus de garan­ties. D’autre part, Mika joue le meilleur tennis de sa carrière. Cette surface rapide convient très bien à son tennis. En plus, son style de jeu est typi­que­ment celui que déteste Juan Monaco. De son côté, Gilles Simon est tout à fait prêt, il joue bien à l’en­traî­ne­ment. Richard Gasquet n’a pas de très bonnes stats’ contre Nalbandian et comme je vous l’ai dit, j’ai préféré la solu­tion Llodra/Clément pour le double. J’ai senti les choses de cette manière‐là. Je suis soulagé main­te­nant que ce choix est fait. Et puis je suis en confiance avec cette sélection‐là. 

Pourquoi avoir aligné Monfils et surtout Llodra le vendredi ?

On a analysé les forces adverses : on se doutait que ce serait Monaco et Nalbandian qui joue­raient le vendredi. Dans ces condi­tions, Mika et Gaël sont nos deux meilleures chances de gagner ces deux points. Mon idée est de frapper un grand coup dès le vendredi. Envoyer la cava­lerie avec nos meilleurs éléments. Cette stra­tégie avait fonc­tionné à Clermont‐Ferrand, et comme on dit, on ne change pas une tactique qui gagne. J’espère que ça marchera à nouveau.

Parlez‐nous du double. Pourquoi avoir choisi Arnaud Clément aux côtés de Michael Llodra et comment envisagez‐vous ce match de samedi ?

Le double sera crucial. Comme je vous l’ai dit, je pense que Mika et Arnaud m’offrent la meilleure garantie. Ce sera un match de roublards et ça va se peut‐être se jouer à l’ex­pé­rience. J’ai senti Arnaud frin­gant à l’en­traî­ne­ment. Et puis il a beau­coup de métier, ce qui est vrai­ment important.

Gaël Monfils nous disait être un peu tendu. Comment le sentez‐vous ?

J’ai entendu Gaël vous dire que le maillot de l’équipe de France est lourd à porter. A Maastricht pour ses débuts en Coupe Davis, ce maillot bleu n’était peut‐être qu’une petite dentelle pour lui. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Gaël s’est rendu compte de ce que c’était de jouer pour l’équipe de France. Il a fait un match réfé­rence contre David Ferrer à Clermont. Maintenant, c’est normal que la tension monte. Et puis honnê­te­ment, je le préfère tendu que trop détendu avec son casque sur les oreilles. Quand Gaël est trop confiant, il n’y a pas toujours le résultat qu’on attend. Là, je le sens dans son match. 

Comment voyez‐vous son match contre Nalbandian justement ?

On sait que Nalbandian peut jouer un tennis fabu­leux, notam­ment en salle. S’il joue comme à Madrid et Bercy 2007, il peut vrai­ment battre tous les meilleurs joueurs du monde. Et nous, s’il joue comme ça, il se peut qu’on n’ait rien d’autre à dire à la fin d’un match que « Bravo David, bien joué ». Maintenant il y a deux choses à consi­dérer. 1 – Sera‐t‐il capable de jouer à ce niveau‐là ? Et 2 – On pourra aussi le faire déjouer de notre côté. Gaël a typi­que­ment le jeu pour déré­gler un joueur. Il peut vous mettre la tête à l’en­vers. Et puis Nalbandian ne jouera pas tous les matches. S’il gagne ses deux points, on peut aussi gagner les 3 autres. 


Un dernier mot sur le Hawk‐Eye qui sera utilisé lors de cette demi‐finale ? Qu’en pensez‐vous ?

Je suis enchanté. Le Hawk‐Eye soulage les joueurs, aide les arbitres et le public se régale. C’est très bien !

Pauline Dahlem, à Lyon